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Nice: une enquête ouverte dans un lycée pour harcèlement sexuel

Le proviseur du lycée concerné a été mis à pied à titre conservatoire, a précisé son avocat à BFM Nice Côte d'Azur.

Une enquête a été ouverte mi-octobre pour des faits de harcèlement sexuel dans un lycée niçois, a appris BFM Nice Côte d'Azur du procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, ce mercredi, confirmant une information de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle a été confiée à la sûreté de Nice.

Xavier Bonhomme précise que l'enquête ouverte en "octobre dernier est toujours en cours pour agressions sexuelles, tentatives d'agressions sexuelles, outrages sexistes par personnes abusant de l'autorité de ses fonctions".

Le lycée concerné est l'établissement privé et catholique Sasserno, dont le proviseur a depuis été mis à pied à titre conservatoire, a également confirmé maître Philippe Soussi, l'avocat de ce dernier, à BFM Nice Côte d'Azur. D'après Nice-Matin, le chef de l'établissement n'a pas encore été entendu par les enquêteurs, seulement par l'évêché.

Des lettres anonymes

D'après nos confrères, trois personnes, dont le proviseur, ont été visées par des lettres de dénonciation pour la plupart anonymes. Certaines sont signées par d'anciens et d'actuels membres du personnel lui reprochant "sa mauvaise gouvernance". La tenue de propos à caractères sexuels ou de faits de harcèlement sexuel est également dénoncée.

Une source précise à Nice-Matin qu'une grande partie des élèves et du personnel a défendu les personnes mises en cause, évoquant "une vengeance, une cabale pour faire dégager le chef d’établissement".

"C'est le diocèse qui doit procéder à l'enquête"

Contacté par BFM Nice Côte d'Azur, le rectorat a expliqué avoir reçu "un courrier anonyme en novembre dernier".

"Ce courrier émanait d'une plaignante qui dénonçait des faits d'une gravité importante, continue Lilia Parisot, porte-parole du rectorat. Notre rectrice Natacha Chicot, du fait de la gravité des faits, a immédiatement saisi le parquet en vertu de l'article 40."

L'établissement était privé sous contrat, le rectorat rappelle que "c'est le diocèse qui doit procéder à l'enquête administrative concernant le directeur. Nous avons pris acte des décisions prises et nous laissons le diocèse procéder aux investigations."

L'avocat du chef d'établissement, Philippe Soussi, indique à BFM Nice Côte d'Azur qu'il n'a pas de commentaires à faire sur l'enquête ouverte mais tient à rappeler "un principe fondamental, la présomption d’innocence".

Manon Hamiot avec Marine Langlois