Nice: trois ans ferme pour avoir transporté 360 kg de résine de cannabis

Il a été condamné à trois ans de prison ferme. L'homme est revenu sur l'ensemble des faits, précisant ne pas savoir qu'il transportait une telle marchandise.

Était-il au courant? Ce lundi, un routier marocain de 44 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nice après que 360 kg de résine de cannabis ont été découverts dans son camion. A la barre, il affirme n'avoir jamais été au courant de la présence d'une telle marchandise.

Jeudi dernier, les services de douanes contrôlent un camion stationné sur un parking niçois. Le premier tour du véhicule ne donne rien. Les agents ne trouvent pas de trace de produits stupéfiants. Ils décident toutefois de pousser leur contrôle avec leur chien renifleur.

Une fois en action, ce dernier marque l’arrêt au fond du véhicule. Les douaniers découvrent alors une plaque sous laquelle une cache est aménagée. A l’intérieur, ils mettent la main sur plusieurs pochons. Le conducteur est immédiatement placé en garde à vue.

Il joue la carte de l'ignorance

Face au tribunal, le prévenu joue la carte de l’ignorance, voire de la naïveté. D’après lui, tout a commencé à Alger où il habite. Il dit avoir accepté une livraison de fruits et légumes jusqu’à Perpignan. Son camion, il l’a récupéré au bord de la route. On lui a même fourni un téléphone portable.

Sa livraison effectuée, on lui demande alors de se rendre à Nice pour récupérer une autre cargaison. Ce qu’il fait. Une fois en ville, il se stationne sur un parking et attend une journée entière pour finalement tomber sur le contrôle de douane.

Pour Me Roland Lemaire, son avocat, le quadragénaire n’est qu’une mule. "C’est-à-dire une personne fragile qui n’a pas les moyens de subsister, qui a une famille à nourrir, qui est digne de confiance et qui n’a pas de casier judiciaire", précise-t-il à BFM Nice Côte d’Azur. Des personnes qui sont recherchées des trafiquants de drogue. A l’issue de l’audience, l’homme a été condamné à trois ans de prison ferme.

Marylène Iapichino et C.L.