Nice: le policier auteur de propos déplacés envers un père endeuillé par l'attentat va être sanctionné
Thierry Vimal, un père endeuillé après avoir perdu sa fille dans l'attentat de Nice, a fait les frais d'une mauvaise blague d'un policier le mercredi 3 avril dernier. L'agent lui avait en effet affirmé que le lycée où est scolarisée sa deuxième fille avait été la cible d'un attentat.
Après cet épisode, le policier va finalement être sanctionné, a indiqué Thierry Vimal sur Facebook, une information confirmée par la ville de Nice à BFM Nice Côte d'Azur.
Traumatisé par les propos de l'agent, le Niçois avait adressé une lettre ouverte à Christian Estrosi, dans laquelle il dénonçait ce comportement. Le père de famille a été reçu par le chef de la police municipale de la ville mardi 9 avril.
"À la demande du maire de Nice, le directeur de la police municipale, M. Marcenac, m’a reçu hier après-midi", raconte le père de famille.
Il ajoute: "J’y suis allé dans le même état d’esprit qu’en écrivant ma lettre ouverte, c’est-à-dire au service d’un collectif, celui des victimes des attentats de 2016 et 2020, qui sont des milliers dans cette ville et ne méritent pas ce type de comportement".
"Ce type d'attitude n'a pas sa place dans la police"
Le chef de la police municipale de Nice s'est excusé, au nom de ses collègues, a appris BFM Nice Côte d'Azur, auprès de la ville de Nice. "Tout le monde était d’accord: ce type d’attitude n’a pas sa place dans la police", relate Thierry Vimal.
Une enquête administrative avait été ouverte pour auditionner les agents présents au moment des faits, mais le policier à l'origine des paroles s'est déclaré lui-même auprès de sa hiérarchie après l'incident.
"J’y vois là une marque de la maturité et de la responsabilité qui lui ont fait défaut vendredi dernier. Il n’a rien nié, sa version des faits correspond exactement à la mienne", explique le père de famille.