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Nice: face aux "entreprises de trafic de drogue", Éric Ciotti demande plus de policiers aux Moulins

Le député Les Républicains (LR) s'est rendu dans ce quartier où un jeune a été tué par balle deux jours plus tôt. L'élu souhaite renforcer la présence policière pour garantir la sécurité des riverains.

Les députés Éric Ciotti et Christelle D'Intorni étaient en visite ce lundi dans le quartier des Moulins, à Nice, deux jours après la mort d'un jeune homme tué par balle.

La piste du règlement de comptes est envisagée par les enquêteurs dans cette affaire. Souvent liés au trafic de drogue, ils sont fréquents dans ce quartier.

"Quatre policiers pour un territoire qui couvre la moitié de Nice"

"Ce sont des immeubles qui sont devenus de véritables entreprises de trafic de drogue", estime Éric Ciotti au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Le député condamne un business qui se fait en toute impunité, "avec des panneaux où l'on indique les lieux de vente, les prix de la drogue, des paquets avec des visuels de communication pour les rendre plus attractifs".

Éric Ciotti et Christelle D'Intorni souhaitent davantage de surveillances policières pour remédier à l'insécurité aux Moulins.

"Ce matin, dans ce commissariat, il y avait quatre policiers, pour un territoire qui couvre la moitié de la ville de Nice. La réalité, elle est là. Ce qu'il faut, c'est pérenniser les effectifs dans ce quartier, qu'il y en ait autour de vingt à vingt-cinq en permanence", souhaite le député LR.

"Inquiétude permanente"

Christian Estrosi avait également demandé ce dimanche à l'État de mobiliser plus de moyens sur Twitter. "Je ne laisserai pas les habitants du quartier dans une inquiétude permanente", avait-il écrit sur le réseau social.

Ce lundi, le maire de Nice a annoncé le positionnement d'une compagnie de CRS supplémentaire aux Moulins.

Les renforts de CRS sont néanmoins jugés insuffisants par Éric Ciotti. "Une solution à court terme", a-t-il insisté sur son compte Twitter.

Un quartier qui se sent délaissé

Les résidents du quartier, eux, se sentent complètement délaissés. Ce sont d'ailleurs les riverains qui ont alerté la police ce samedi, en signalant qu'un homme gisait au sol.

"On n'est pas écoutés du tout", estime Nourredine Debbari, habitant des Moulins et président de l'association "Nice Moulins Solidarités 06". Sur BFM Nice Côte d'Azur, le riverain s'interroge surtout sur la "sécurité" des résidents: "Que va-t-il se passer? C'est la question que l'on se pose".

Nourredine Debbari pointe surtout de nombreux problèmes, pas seulement au niveau de la sécurité: "Sur les habitations qui sont délabrées, sur beaucoup de services qui doivent être dus aux habitants et qui ne sont pas faits".

Pour le président d'association, la solution policière n'est pas celle à privilégier: "Pour nous, ce n'est pas la police qui est le problème, mais le processus en entier".

Depuis le début de l'année, deux jeunes sont morts à la suite de règlements de comptes à Nice.

Alexis Villière, Émilie Flamin et Juliette Moreau Alvarez