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Nice: deux enseignants mis à pied pendant une enquête interne à l'école du journalisme

Aucune plainte n'a actuellement été déposée, indique le procureur de Nice. Le résultat de l'enquête interne doit être donné à la fin du mois.

Deux enseignants de l'école du journalisme de Nice ont été mis à pied. En cause, des témoignages d'étudiants ou anciens étudiants qui rapportent des faits d'agressions sexuelles, de harcèlement et plus largement de comportements déplacés.

Comme Nice-Presse ou encore Actu Nice, BFM Nice Côte d'Azur en a recueilli plusieurs. Notamment celui d'une ancienne étudiante qui affirme qu'un membre de l'équipe pédagogique l'a forcé à s'asseoir sur ses genoux et l'a attrapé par les hanches. Une scène qui se serait déroulée lors d’une soirée organisée par les étudiants.

Une enquête interne ouverte

Une enquête interne à l'école a débuté le 26 mai dernier. Cette affaire est partie d’une remarque d’un élève en public sur l’attitude d’un membre de l’équipe pédagogique.

La direction de l'école explique à BFM Nice Côte d'Azur, "que dès l’instant où ils ont appris ces faits, des décisions ont été prisés immédiatement et deux enseignants ont été suspendus avec des mises à pied conservatoire", pendant le temps de l’enquête.

Mais cette enquête pose problème. D’abord menée par un cadre de l’équipe pédagogique, elle apparaît non conforme à la notion de neutralité. De plus, dans un nouvel article, publié ce mercredi, Nice-Presse dévoile que ce même membre serait lui aussi mis en cause par des étudiantes.

Ces raisons ont notamment poussé l’école à demander de l’aide au rectorat de Nice, alors que l’adjoint à la jeunesse du maire de Nice, Graig Monetti a également poussé dans ce sens, demandant à ce que la lumière soit faite sur cette affaire.

Aucune plainte déposée

Selon la direction, aucun fait semblable n’aurait été rapporté en trente ans: "Rien n’avait été ni entendu, ni remonté". BFM Nice Côte d'Azur a contacté les personnes mises en cause qui n'ont, pour le moment, pas souhaité répondre.

Dans cette affaire, il faut bien faire la différence entre ce qui relève de la morale, c'est-à-dire des relations consenties entre les élèves majeurs et les enseignants, même si dans le contrat de travail, il est stipulé "que toutes les relations extrascolaires avec les étudiants sont formellement interdites". Et ce qui pourrait relever du pénal, des cas de harcèlements ou d’agressions sexuelles.

Pour le moment, aucune plainte n’a été déposée et donc aucune enquête de justice n’est en cours confirme le procureur de Nice.

Le résultat de l’enquête interne doit être donné à la fin du mois de juin.

Claudia Olivier et Solenne Bertrand