Nice: 18 mois de prison avec sursis requis contre le couple qui vivait avec 159 chats et sept chiens dans 80 m2

La confiscation des animaux, l’interdiction de détenir un animal et l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les animaux ont également été requises par le ministère public ce mardi 19 mars.

159 chats et sept chiens. En juillet dernier, les policiers tombent sur un "appartement de l’horreur". Un 80 mètres carrés, situé au cœur de la ville niçoise, où s’entassent des animaux dénutris et déshydratés.

Ce mardi 19 mars, deux prévenus comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nice pour abandon volontaire d’un domestique apprivoisé ou captif. Un homme et une femme. Elle a 69 ans. Lui, 53 ans.

"Je n'ai jamais battu ou martyrisé un chat"

Le couple partageait son appartement avec les animaux dans un intérieur où les excréments tapissaient le sol. L’un des fils du couple confiait, après le placement en garde à vue de ses parents, que sa mère souffrait du syndrome de Noé, un trouble se traduisant par l'accumulation excessive d'animaux.

Auprès de Nice-Matin, la propriétaire de la centaine de félins se défendait fermement contre les accusations de maltraitance. "La seule maltraitance, c’est le manque d’espace et le manque de soins que je pouvais donner à tout le monde, affirmait-elle. Mais je n’ai jamais battu ou martyrisé un chat."

En accueillant ces boules de poils dans son 80 mètres carrés, elle affirmait n’avoir qu’une volonté: les sauver. Pour justifier l’état général de l’appartement, la sexagénaire avait pointé la canicule et les fortes chaleurs auprès de nos confrères. Clouée au lit, elle affirmait ne plus pouvoir "ramasser ce qu’il y avait par terre (...) et balayer toutes les heures".

Remise des animaux, interdiction de détenir un animal

Le procureur de la République de Nice a lui retenu la culpabilité du couple en demandant 18 mois de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans contre les deux prévenus au cours de ses réquisitions ce mardi 19 mars.

La confiscation des animaux, la remise des animaux aux associations, l’interdiction de détenir un animal et l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les animaux ont également été requises par le ministère public. La décision a été mise en délibéré. Le jugement est attendu pour le mercredi 3 avril prochain à 13h30.

Dans cette affaire, une vingtaine de personnes se sont constituées parties civiles, notamment des associations, comme ASA06, la SPA de Grasse, ou l'association Les protégés de Nathalie, aux côtés de la ville de Nice, qui avaient fait part de leur déception après le renvoi de l’affaire en décembre dernier.

Plusieurs de ces associations ont recueilli les animaux. Certains sont morts malgré les soins qui leur ont été prodigués.

Claudia Olivier