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Meurtre de Salomé à Cagnes-sur-Mer: la perpétuité réclamée contre l'accusé aux assises

L'ex compagnon de Salomé a reconnu le meurtre de la jeune femme en 2019 durant son procès devant les assises des Alpes-Maritimes.

La réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans a été requise mercredi à Nice contre le meurtrier de Salomé, son ex-compagnon, qui l'avait battue à mort et abandonnée sous un tas de détritus en 2019 à Cagnes-sur-Mer.

Amin Mimouni, 29 ans, comparaît depuis lundi devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes pour "meurtre par concubin".

La violence de ce meurtre, le 100e féminicide de l'année 2019, avait été telle que le père de Salomé n'avait pas pu identifier sa fille, tant son visage était ravagé. Seule une comparaison ADN avait permis de confirmer son identité.

La peine maximale demandée

Face à "l'exceptionnelle gravité des faits, vous ne pouvez pas envisager une autre peine que la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans", a réclamé l'avocat général, Fabien Cézanne, pour qui "la dangerosité sociale de l'accusé existe bel et bien". Il s'agit de la peine maximale possible pour ce genre de faits.

"Monsieur Mimouni, vous vous souviendrez toujours de la lumière d'août que vous avez éclaboussée du sang d'une si belle femme", a ajouté le magistrat dans ses réquisitions.

Durant cette troisième journée du procès, coïncidant avec la Journée internationale des droits des femmes, la mère de Salomé, morte à 21 ans, est venue apporter un témoignage poignant, entrecoupé de sanglots, disant toute sa "culpabilité" face à ce drame qu'elle n'a pu éviter.

Salomé a été battue à mort et abandonnée sous un tas de détritus en 2019 à Cagnes-sur-Mer.
Salomé a été battue à mort et abandonnée sous un tas de détritus en 2019 à Cagnes-sur-Mer. © Photo fournie par la famille

"Elle était libre, on l'avait élevée dans la liberté", a-t-elle confié, disant toute son "incompréhension" face à l'emprise qu'exerçait sur elle son concubin.

"La culpabilité, s'il doit y en avoir une dans cette salle, ce n'est certainement pas de votre côté", a tenté de la rassurer la présidente.

"L'agresseur met rapidement et progressivement en place une stratégie d'emprise", a expliqué de son côté Olivier Giraudo, dans sa plaidoirie pour les parties civiles, au nom de la Fédération nationale solidarité femmes, rappelant qu'une femme meurt en France tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou compagnon.

Après avoir nié toute violence, pendant près de quatre ans, l'accusé avait reconnu le meurtre lundi, mais une responsabilité a minima.

A.T. avec AFP