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Les Ukrainiens de Nice dans la rue pour demander le retrait de l'armée russe de leur pays

Manifestation pour le retrait de l'armée russe d'Ukraine, Nice, le 23 avril 2022

Manifestation pour le retrait de l'armée russe d'Ukraine, Nice, le 23 avril 2022 - Valery HACHE © 2019 AFP

Environ 200 personnes ont défilé à Nice ce samedi pour protester contre la guerre en Ukraine.

"Poutine assassin", "Poutine dégage d'Ukraine", "Français réveillez-vous": les Ukrainiens de Nice ont défilé samedi après-midi dans les rues du centre-ville pour protester contre la guerre qui ravage leur pays, entonnant, drapeaux au vent, ces slogans contre le dirigeant russe ou leur hymne national.

Parti de la place Masséna, le cortège de 200 personnes, qui avait bravé un temps exécrable, s'est symboliquement rendu jusqu'à la place de la Libération une heure après son départ.

"Nous sommes là pour deux choses, le retrait de l'armée russe d'Ukraine et des investigations sur les crimes de guerre qui ont été commis", a expliqué Taras Ostapchuk, vice-président de l'Association franco-ukrainienne de la Côte d'Azur.

"Les semaines qui viennent vont être les plus dures parce que l'offensive russe a commencé, c'était le moment d'appeler à plus de solidarité, il faut continuer à se mobiliser jusqu'à ce que la tyrannie s'arrête", a estimé cet ingénieur des ventes de 39 ans installé, comme un millier de ses compatriotes avant le début de la guerre, sur la Côte d'Azur.

"C'est parti pour des mois ou même des années"

"Je vois beaucoup de nouveaux visages, il y a des réfugiés, les gens sont venus malgré la pluie, c'est encourageant", observe Iryna Podyryako, 42 ans présidente de cette association: "Ici l'accueil des réfugiés se passe plutôt bien, mais nous sommes inquiets de la situation en Ukraine. On avait l'espoir que la guerre se termine vite, mais là on voit que c'est parti pour des mois ou même des années", redoute cette expatriée employée dans la région comme graphiste.

Aux Ukrainiens de Nice s'étaient joints de simples Niçois mais aussi des Tchétchènes, très nombreux sur la Côte d'Azur.

"Nous sommes les témoins de cette guerre inhumaine, mais les Ukrainiens ne sont pas des Nazis, comme la propagande russe les présente. Nous aussi sommes des victimes de la Russie, nous nous sentons concernés", a témoigné Mourad, 49 ans, réfugié politique à Nice depuis 2000.

Au 21 avril, 5.079 autorisations provisoires de séjour avaient été délivrées par la préfecture des Alpes-Maritimes à des ressortissants ukrainiens bénéficiaires de la protection temporaire accordée par la France.

E.R. avec AFP