Législatives: la candidate LR Christelle d'Intorni demande à Christian Estrosi de démissionner

Nouveau rebond dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. La candidate LR Christelle d'Intorni tacle Christian Estrosi après que ce dernier ait suspendu ses délégations au sein de la Métropole de Nice.

Fin de campagne très tendue dans les Alpes-Maritimes. Ce mercredi, Christelle d'Intorni, candidate LR de la 5e circonscription pour les élections législatives, a invité Christian Estrosi à présenter sa démission de son mandat de maire de Nice et de président de la Métropole.

Elle lui demande de se "soumettre aux urnes, seul moyen de (lui) rendre un peu de crédibilité et de légitimité". Car la candidate estime que le maire de Nice a "trahi" les électeurs de droite.

"Vous avez été élu avec l'étiquette LR et le soutien des électeurs LR", lui rappelle la maire de Rimplas.

L'élue suspendue de ses délégations à la Métropole

Cette déclaration est en fait une réponse à une décision de Christian Estrosi. Dans un courrier daté de la semaine dernière, il a indiqué à l'élue qu’il lui retirait ses délégations à la Métropole en raison des attaques et des calomnies qu'elle portait sur la collectivité qu'elle préside.

Une attaque du maire de Nice sur fond de lutte avec Eric Ciotti. Ce dernier est un proche de Christelle d'Intorni, candidate LR dans la 5e circonscription. Or celle-ci affrontte Marine Brenier, députée sortante proche de Christian Estrosi et désormais candidate à sa réélection sous les couleurs de la majorité.

Pour cette dernière, la sanction infligée par le président de la Métropole "n'a qu'une seule vocation en réalité, celle de favoriser la candidature de Madame Brenier".

Christelle d’Intorni assure par ailleurs qu’un "conseiller spécial contacte les maires pour leur préciser que s’ils ne soutiennent pas Marine Brenier il y aura des représailles sur les projets de compétence métropolitaine". La candidate LR affirme également qu’un adjoint de Christian Estrosi aurait à six reprises contacté un élu "pour lui enjoindre de ne pas la recevoir sur sa commune" pour les réunions publiques.

Nommée vice-présidente en 2020

Christelle d'Intorni dit toutefois prendre "acte" de la "décision politicienne au demeurant infondée et injustifiée" du maire de Nice.

"Je suis surprise qu'un homme de votre expérience décide de me retirer mes délégations en s'appuyant sur de simples ouï-dire", s'étonne la maire.

La candidate s'interroge à plusieurs reprises sur les propos calomnieux que lui reproche le maire de Nice. "Est-ce calomnieux de rappeler le combat que j'ai mené en 2018 contre la création d'un impôt Métropolitain que vous avez appelée de vos souhaits?".

Christelle d'Intorni assure ne pas avoir changé d'idées ces dernières années. "Et malgré notre opposition publique, vous m’avez quand même proposé d’être votre vice-présidente en 2020," rappelle l'élue.

Nicolas Galup et Alicia Foricher