BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

"Il est traumatisé": la mère de l'élève niçois dont le compte Pronote a été piraté témoigne

L'établissement Don Bosco à Nice a été la cible d'une alerte à la bombe

L'établissement Don Bosco à Nice a été la cible d'une alerte à la bombe - Google Maps

M., élève de Terminale de 18 ans au lycée Don Bosco, a été placé en garde à vue après le piratage de son compte Pronote, via lequel un message de menaces terroristes a été envoyé. Pour BFMTV et BFM Nice Côte d'Azur, la mère de l'élève témoigne des conséquences sur son fils.

"La fin d'année va être très difficile pour lui." Le lycée Don Bosco de Nice a été visé, mardi 20 mars, par un message de menaces terroristes, envoyé d'un compte pronote d'un élève de l'établissement, qui a été piraté. Pour BFMTV et BFM Nice Côte d'Azur, la mère de M., l'élève victime du piratage, a témoigné des conséquences sur son fils, qu'elle dit "traumatisé".

"La capture d’écran de la menace venue de son compte Pronote a été diffusée sur les réseaux sociaux avec son nom dessus. C'est une catastrophe, il a été piraté et on en subit les conséquences", explique Sabrina.

"Certaines personnes dans l'établissement ne veulent plus qu'il revienne en cours. Ses amis se posent des questions", ajoute encore la mère de l'adolescent scolarisé en terminale et âgé de 18 ans.

10 heures de garde à vue

Le message en question a été envoyé mardi, vers 22h40. "J'en ai marre de cette vie de merde, de vous professeurs et de ce lycée. J'ai donc décidé grâce à mes frères déterminées (sic) pour l'État islamique de tout faire explosé (sic) (...) "Même si vous envoyez des démineurs (...), les bombes exploserons (sic) demain à 8h15"(...) Notre vengeance sera terrible", est-il écrit.

Après réception de ce message par "17 personnes", selon Sylvain Olivier, directeur général de l'ensemble scolaire Don Bosco, l'établissement a été évacué mercredi matin. La levée de doute a eu lieu à 12h15, et "la réintégration des internes et des personnels " s'est faite à 13h15. Aucun explosif n'a été retrouvé.

Alors que le lycée était évacué, M. s'est rendu s'est rendu à un commissariat du centre-ville pour signaler les faits. L'adolescent a été placé en garde à vue de 8 à 18 heures, avant d'être libéré.

"Le message reçu peut circuler sur les différents réseaux sociaux et je veux vous inviter, Mesdames et Messieurs, chers élèves, à beaucoup de prudence sur les conclusions à tirer sur les responsables de la situation", a mis en garde Sylvain Olivier.

Sabrina a par ailleurs expliqué à BFMTV que son domicile a été perquisitionné par les policiers, qui ont relevé l'adresse IP de l'ordinateur de l'ordinateur de son fils. Cette dernière ne semble pas correspondre à celle de l'envoi du message menaçant.

Des faits similaires en Île-de-France

Une enquête a été ouverte et est en cours. Sabrina a porté plainte de son côté pour "usurpation d'identité". Les cours au sein du lycée reprendront dès ce jeudi 22 mars, à 8h15.

Ces faits interviennent alors que des élèves d'une cinquantaine de lycées d'Île-de-France ont aussi reçu des messages d'un individu qui promet de faire "exploser" leur établissement et de les "décapiter" via les Espaces numériques de travail (ENT) piratés. Une enquête a été ouverte des chefs "d’accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données", et "introduction frauduleuse de données", a fait savoir le parquet de Paris à BFMTV.

Benoît Ruiz avec Fanny Rocher