"De la soupe": à la station de ski de Gréolières, la neige a quasiment disparu avec le redoux

En cette fin janvier, la station de Gréolières-Les-Neiges fait les frais du redoux. Le manque de neige chronique l'a déjà obligée à diversifier son activité, pour éviter de se reposer uniquement sur le ski.

Entre terre et neige, il faut en ce moment faire attention à la sortie de piste à la station de ski de Gréolières-Les-Neiges, dans les Alpes-Maritimes. Le thermomètre y affichait 14 degrés à 1400 mètres d'altitude mercredi 24 janvier, contre -7 degrés quelques jours auparavant.

Cette brutale hausse du mercure a presque tout fait fondre, laissant seulement trois pistes ouvertes sur les 20 que compte la station, avec une neige qu'un skieur qualifie par exemple de "soupe".

"Il y a quarante ans, on montait skier jusque tout en haut du Cheiron", la montagne qui surplombe la station, se rappelle une habituée.

Diversification de l'activité

Sylvia, qui travaille dans un restaurant de la station depuis 14 ans, dit avoir rarement connu des hivers comme celui-ci. Sa terrasse, située sur un parcours de ski de fond, est déserte.

"C'est malheureux, parce que c'était vraiment un coin familial où les gens aiment venir et puis c'est près de Nice, de Grasse, du 83 et du 84, donc tous ces gens-là montent, en principe. Mais là, qu'est-ce que vous voulez qu'ils fassent en plein hiver?", se désole-t-elle.

Un vaste plan de diversification a été lancé dans la station pour faire face au réchauffement climatique. "On a déjà déployé un plan d'activité extra-ski en période hivernale", explique Jérémy Capellero, directeur adjoint du syndicat mixte Gréolières-les-Neiges, citant la mise en place d'activités comme des randonnées à pied, des escape games et explore games, du bowling sur neige ou encore la location de vélos électriques. Le VTT et le trail ont aussi la cote.

La douceur devrait perdurer dans les temps à venir et aucune précipitation, pluvieuse ou neigeuse, n'est prévue dans les deux prochaines semaines.

Glenn Gillet