Cannes: le personnel éducatif du lycée Bristol manifeste pour dénoncer la violence d'élèves

Les dizaines de manifestants mobilisés ce mardi 9 janvier réclamaient davantage de moyens et le classement de l'établissement en Zone d'éducation prioritaire (ZEP).

Tags antisémites, menaces de mort envers le corps enseignant, pétards et fumigènes allumés dans l'établissement... Professeurs et personnels éducatifs du lycée Bristol de Cannes (Alpes-Maritimes), se sont rassemblés devant l'établissement, ce mardi 9 janvier, pour exprimer leur colère et leur désarroi face aux violences de certains élèves.

Rozenn est professeure et représentante du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES-FSU). Au micro de BFM Nice Côte d'Azur, elle raconte son épuisement et sa fatigue: "On nous demande de mettre en place des outils, mais ça fait dix voire quinze ans qu'on le fait dans ce lycée et nous ne sommes pas entendus", regrette-t-elle.

"On n'y arrive plus"

Rozenn, comme les dizaines de manifestants mobilisés ce mardi, demandent davantage de moyens et le classement de l'établissement en Zone d'éducation prioritaire (ZEP).

"On commence à ne plus avoir de sens dans notre métier. Lorsque l'on a 35 élèves par classe et qu'on doit gérer les difficultés de chaque élève, on n'y arrive plus", ajoute-t-elle.

"(La situation) nous inquiète, nous terrifie, parce que nos élèves sont terrifiés", déplore pour sa part Stéphanie, également professeure. "On a des élèves qui ont démissionné ou pensent à le faire, des collègues qui vont demander des mutations parce que l'ambiance s'est détériorée", poursuit François.

Une situation qui a conduit le maire de Cannes, David Lisnard, un temps scolarisé dans cet établissement, à apporter, dans une lettre, son soutien au corps enseignant. Après cette mobilisation, le rectorat de Nice a pour sa part fait savoir ce mardi que deux inspectrices seront présentes cette semaine dans le lycée pour "examiner le besoin en surveillants".

La demande d'une assistance sociale a également été acceptée par l'inspecteur d'Académie des Alpes-Maritimes, fait savoir la même source ce mardi.

Dario Divialle et Eloïse Bartoli