Cannes: David Lisnard veut demander l'expulsion du bateau Greenpeace après un collage d'affiches

L'organisation a collé des affiches ce mardi pour protester contre le festival Cannes Lions. Le maire de la ville a dénoncé une "dégradation du mobilier urbain".

"Quelle que soit la légitimité du combat, il n’y a rien qui justifie d’enfreindre une règle". Le maire de Cannes David Lisnard veut "demander l'expulsion" du voilier de Greenpeace amarré dans le port Pierre Canto après ce qu'il a qualifié de "trouble à l'ordre public avéré", selon des propos cités par Nice Matin.

L'organisation environnementale a placardé ce mardi après-midi des dizaines d'affiches dans la ville pour protester contre Cannes Lions, un festival de la publicité. Une douzaine de personnes ont participé à l'action et certaines ont été verbalisées, a indiqué Yves Daros, le directeur de la police municipale à Nice Matin.

Avec ce collage, les militants ont "dégradé le mobilier urbain", a déclaré David Lisnard.

"Quand on défend l’environnement, on commence par ne pas le dégrader" a-t-il dénoncé auprès du journal.

Le maire a assuré n'avoir "rien" contre Greenpeace et a estimé que "quelle que soit la légitimité du combat, il n’y a rien qui justifie d’enfreindre une règle, de le faire payer au contribuable et de dégrader l’environnement." C'est pourquoi il a indiqué souhaiter "demander l'expulsion de leur bateau", tout en précisant ne pas savoir si cela sera possible "en termes de droit".

"Nous ne voulons plus de pubs de compagnies d'énergies fossiles"

De son côté, Greenpeace s'est défendu sur les réseaux sociaux.

"Nous sommes ici parce que nous ne voulons plus de pubs de compagnies d'énergies fossiles. Nous savons que nous devons agir pour le changement climatique et que faire des pubs qui mettent en avant les énergies fossiles, ça n'aide en rien la crise climatique" a expliqué une militante dans une vidéo postée sur Twitter.

Lundi soir, un activiste de l'organisation avait déjà interrompu la cérémonie d'ouverture des Cannes Lions en montant sur la scène pour rendre un Lion qu'il avait remporté en 2007.

Il s'agissait de "dénoncer la complicité des agences de publicité qui collaborent avec des entreprises polluantes", a encore justifié Greenpeace sur Twitter.

Emilie Roussey