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"C'est vraiment inadmissible": la galère de deux sinistrés de la tempête Alex toujours pas indemnisés

Deux ans après, ces habitants de Breil-sur-Roya n'ont pas regagné leur logement. Pour cause, leur assurance peine à reconnaître le sinistre.

Jamais indemnisés par leurs assurances, deux sinistrés de la tempête Alex n'ont toujours pas regagné leur habitation respective. Deux ans plus tard, ces habitants de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) se battent pour obtenir réparation.

Parmi eux, Jean-Marc Juares est obligé de vivre chez sa sœur. Tous les soirs, c'est le même rituel: il déplie son matelas pour dormir par terre. Pourtant, il continue de payer les charges de son logement sinistré.

"On nous envoie des charges à payer, c'est vraiment inadmissible", s'indigne-t-il, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Malgré de nombreuses sollicitations, l'assurance de Jean-Marc Juares ne reconnaît pas le sinistre. Aujourd'hui, il se dit prêt à entamer des démarches auprès d'un avocat.

"Une solution amiable"

Ils sont nombreux à être dans la même situation que lui. L'un des murs de la maison de Christophe Ferrand, un autre sinistré de la tempête Alex, a été lourdement endommagé.

"Là, on a toutes les façades, toutes les palissades qui se sont envolées avec la tempête, explique-t-il. J'ai mis un grillage en attendant la réparation."

Cela fait deux ans qu'il se bat difficilement pour être indemnisé. En réponse, son assurance a annoncé résilier "tous ses contrats, à partir du mois de janvier". Mais si le mur n'est pas rapidement réparé, le pire est à craindre.

"Le fait d'avoir un mur dont le montant de la réparation est aussi énorme, avec des enfants qui font des études, vous ne pouvez pas vous permettre de payer ce mur-là. Donc, c'est un mur qui va rester peut-être à vie comme ça, sans réparation, jusqu'à ce qu'il tombe sur quelqu'un sur la voie publique."

Une situation catastrophique dont la mairie est bien consciente. "Quand ça ne fonctionne pas, avec le préfet délégué Xavier Pelletier, on fait intervenir la Fédération française des assurances pour essayer de trouver une solution amiable", détaille Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya.

Au total, dans le centre-ville de Breil-sur-Roya, une trentaine de familles n'ont toujours pas retrouvé leurs logements.

Manon Aversa et Solenne Bertrand