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Attentat du 14-Juillet à Nice: des nouvelles investigations lancées pour blessures et homicides involontaires

L'attentat de Nice, sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, a fait 86 morts.

L'attentat de Nice, sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, a fait 86 morts. - AFP

L'information judiciaire est désormais également ouverte pour homicides involontaires et blessures involontaires, une demande formulée par le procureur et l'association des familles des victimes.

Sept ans après l'attentat qui avait fait 86 morts à Nice le 14 juillet 2016, l'enquête s'accélère. Les investigations, qui auparavant concernaient la mise en danger de la vie d'autrui, ont évolué, a appris BFM Nice Côte d'Azur auprès du procureur de la République, confirmant une information de France Bleu.

Les investigations concernent désormais également les faits d'homicides involontaires, blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de plus de trois mois et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de moins de trois mois. Ce changement fait suite à un réquisitoire supplétif datant du début de l'été.

De nouvelles mises en examen possibles

Selon France Bleu, cette requalification de l'information judiciaire avait notamment été demandée en mai par l'association de soutien aux victimes Promenade des Anges, puis par le procureur de la République de Nice en juillet.

Célia Viale, co-présidente de l'association, estime auprès de France Bleu que la précédente instruction était "insuffisante." Des "défaillances dans le dispositif de sécurité" le soir de l'attentat sont également pointées du doigt par le procureur.

Dans une déclaration transmise à BFM Nice Côte d'Azur, la ville de Nice indique avoir "pris connaissance de l’ordonnance de la juge d’instruction, qui a écarté 80 des 83 actes d’enquête sollicités par l’association Promenade des Anges".

"La ville continuera à coopérer pleinement aux investigations, comme elle l’a fait depuis sept ans, avec sérénité, en respectant le secret de l’instruction et le contradictoire. Le cadre des investigations demeure à ce titre inchangé, la justice étant saisie depuis le début de l’ensemble des faits dénoncés et non de qualifications juridiques", poursuit la municipalité.

La requalification de l'information judiciaire pourrait toutefois permettre de nouvelles mises en examen et l'audition de certains policiers présents lors de l'attaque qui n'ont pas encore été entendus. Le procès en appel est quant à lui prévu du 22 avril au 14 juin 2024.

Marie Duquesne, avec Juliette Moreau Alvarez