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Attentat du 14 juillet 2016 à Nice: 269 parties civiles ont suivi le procès en écoutant la webradio

C'est la deuxième fois que ce dispositif a été mis en place pour permettre à des parties civiles de suivre un procès sans y assister.

Après 14 semaines de débats, le procès de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice va bientôt s'achever. Et avec lui la webradio qui permettait aux parties civiles de suivre les audiences n'importe où.

Ce dispositif, utilisé pour la deuxième fois en France après le procès des attentats du 13 novembre, a permis à Lucie de suivre le dénouement du procès, sans avoir à se rendre à Paris ou au palais Acropolis à Nice, où ils étaient retransmis.

"Ma psychologue au début m'a déconseillé d'écouter la webradio parce que je suis toute seule, il n'y a pas de support psychologique" a-t-elle expliqué au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Mais à partir du moment où les accusés et les dirigeants politiques en poste au moment de l'attentat ont commencé à s'exprimer, la jeune femme a pris l'habitude d'écouter la webradio, tout en mettant en place le service du restaurant où elle travaille.

"J'ai commencé à me mettre à la webradio et je n'ai pas réussi à m'en détacher", a-t-elle confié.

"Ça m'ancre un peu plus dans la réalité"

Même chose pour Célia Viale. Cette rescapée de l'attentat s'est déplacée à Paris pour témoigner et à l'Acropolis pour suivre les débats, mais c'est depuis son atelier qu'elle a suivi la majorité du procès. Elle s'est habituée à dessiner les protagonistes du dossier et à tisser sur son métier en même temps qu'elle écoute la webradio.

"Ça demande de la concentration mais c'est des gestes assez répétitifs, et assez méditatifs, ça m'ancre un peu plus dans la réalité, et une réalité moins glauque que ce que j'entends", a-t-elle expliqué.

Malgré quelques problèmes techniques, 269 parties civiles ont utilisé la webradio du procès pendant ces 14 semaines, dont 22 depuis un pays étranger. Le verdict est attendu ce mardi.

Charles de Quillacq avec Emilie Roussey