Attentat de Nice: une enquête ouverte pour "apologie du terrorisme" contre Freeze Corleone

L'artiste apparaît sur Haaland, une chanson de l'Allemand Luciano, sortie vendredi 9 février, dans laquelle il fait à demi-mot référence au drame du 14 juillet 2016.

Une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme a été ouverte contre le rappeur Freeze Corleone, par le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli.

Une décision saluée par Christian Estrosi sur Threads: "Les paroles sont une offense à la mémoire des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.

"Life For Nice", une association de victimes de l'attentat de Nice, a aussi porté plainte contre le rappeur Freeze Corleone, a appris BFM Nice Côte d'Azur ce samedi 10 février, confirmant une information de France Bleu.

L'artiste apparaît sur Haaland, une chanson de l'Allemand Luciano, sortie vendredi 9 février, dans laquelle il semble faire à demi-mot référence au drame du 14 juillet 2016: "En défense j'suis Kalidou, t'es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J'arrive dans l'rap comme un camion qui bombarde à fond sur la...", même si le terme "Promenade des Anglais" n'est pas prononcé.

Un signalement transmis à la justice

Sur X (ex-Twitter), le préfet des Alpes-Maritimes a dénoncé "le caractère ignoble de cette référence à l’attentat tragique de Nice" et condamné "l’indignité morale de rechercher à tout prix le scandale à des fins commerciales". Il a ajouté qu'un signalement avait été transmis au procureur de la République.

Christian Estrosi, le maire de la ville, a posté un message sur son compte Threads où il condamne "une provocation ignoble d’un rappeur qui utilise le drame du 14 juillet à Nice pour faire le buzz". Avant d'ajouter: "C’est infâme. J’espère que ce morceau sera interdit par la justice." L'édile a promis qu'il porterait plainte "au nom du respect des victimes et de leurs familles".

Éric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes, a également demandé à ce que Freeze Corleone soit poursuivi pour "apologie du terrorisme".

Nicolas Gallup avec Clément Boutin