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Attentat de Nice: "91% des victimes ont reçu une offre d'indemnisation" d'après Eric Dupond-Moretti

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a accordé un entretien à Nice-Matin.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a accordé un entretien à Nice-Matin. - GONZALO FUENTES © 2019 AFP

Dans un entretien accordé au quotidien Nice-Matin, l'actuel garde des Sceaux revient sur l'indemnisation des victimes de l'attentat de Nice à moins de deux mois de l'ouverture du procès à Paris.

"91% des victimes (de l'attentat de Nice) ont reçu une offre d'indemnisation, 76% ont accepté un règlement définitif", a affirmé le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, mercredi lors d'un entretien au quotidien Nice-Matin à paraître jeudi.

"Le fonds de garantie a versé 92 millions d'euros d'indemnités", a précisé le garde des Sceaux, qui représentera le gouvernement jeudi à Nice pour les commémorations de cet attentat qui avait fait 86 morts et quelque 400 blessés le soir du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais.

2500 victimes prises en charge

"Au total, 2500 victimes ont été prises en charge. Pour 215 personnes, la procédure d'indemnisation amiable se poursuit. Il s'agit notamment de victimes mineures dont l'état de santé n'est pas consolidé", a ajouté le ministre dans cet entretien.

Le 14 juillet 2016, environ 30.000 personnes s'étaient rassemblées sur la Promenade des Anglais pour le traditionnel feu d'artifice. C'est dans cette foule que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un trentenaire tunisien demeurant à Nice, avait foncé au volant d'un camion de 19 tonnes, fauchant des dizaines de personnes pendant deux minutes, avant d'être abattu par la police.

Le procès s'ouvre le 5 septembre

Le procès de ce drame aura lieu à partir du 5 septembre, devant la cour d'assises spéciale de Paris. Le principal responsable étant décédé, les magistrats examineront les responsabilités de huit autres personnes, membres de son entourage ou intermédiaires impliqués dans le trafic d'armes qui lui étaient destinées.

Au moins 865 personnes ou associations (Mémorial des Anges, Promenade des Anges, Life for Nice, Fenvac) se sont constituées parties civiles.

Évoquant ce procès, le ministre a estimé que "la justice est une sorte de confiscation du droit à la vengeance": "Après un tel procès, les victimes sortent un peu moins mal. (...) Nous répondons à cette barbarie par le droit", a-t-il plaidé.

C.L. avec AFP