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Antibes: une association accuse Marineland de vouloir vendre ses orques à un delphinarium japonais

Des orques dans leur bassin, au Marineland d'Antibes, en 2013.

Des orques dans leur bassin, au Marineland d'Antibes, en 2013. - Valery Hoche - AFP

Selon l'association One Voice, les quatre orques de Marineland devraient être vendues d'ici la fin de l'année ou début 2024 à un parc aquatique en reconstruction dans la préfecture de Hyōgo.

Des orques vendues à un parc japonais? L'association One Voice a dénoncé ce mercredi dans un communiqué la future vente d'Inouk, Moana, Wikie et Keijo, les quatre cétacés du parc Marineland d'Antibes, au parc aquatique "Kobe Suma Sea World", en cours de reconstruction au sein de la préfecture de Hyōgo, au centre-ouest de l'île de Honshū au Japon, comme l'annonçaient ce mercredi nos confrères de Nice-Matin.

"Les quatre orques auraient même été mesurées pour choisir la taille des brancards de transport", assure l'association sur son site internet.

Une transaction, prévue pour la fin d'année 2023 ou début 2024, selon One Voice, à l'occasion "la fermeture annuelle du parc".

Opposée depuis plusieurs années à l'utilisation des orques dans les spectacles au nom de la maltraitance animale, One Voice accuse aussi le parc aquatique de la Côte d'Azur d'avoir "interrompu la contraception de Wikie" "sans doute pour faire une transaction plus lucrative", laissant présager selon l'association "d’une nouvelle reproduction forcée".

Une loi en vigueur en 2026

Contacté par nos confrères du journal local, Marineland a confié ne "pas confirmer, ni infirmer" ces informations, tout en affirmant "étudier plusieurs possibilités de relocalisation" de ces animaux.

Car d'ici trois ans, les orques, ainsi que l'ensemble des "spécimens de cétacés" ne pourront plus être utilisés lors de spectacles ou être reproduits dans les delphinariums tels que celui d'Antibes, selon la loi du 30 novembre 2021 qui entrera en vigueur en 2026.

"Sont interdits les spectacles incluant une participation de spécimens de cétacés et les contacts directs entre les cétacés et le public. [...] Il est interdit de détenir en captivité ou de faire se reproduire en captivité des spécimens de cétacés", peut-on lire dans cette dernière.

Afin de vivre "pour la première fois en semi-liberté", One Voice appelle à un placement d'Inouk, Moana, Wikie et Keijo dans un "sanctuaire" créé par l'État et invite à signer une pétition en ligne.

Alixan Lavorel