Alpes-Maritimes: vers un report de l'ouverture de la chasse à cause de la sécheresse?

Fixée au 11 septembre, la date d'ouverture de la chasse dans les Alpes-Maritimes pourrait être repoussée à cause de la sécheresse. Une décision qui divise au sein même des chasseurs du département.

L'ouverture de la chasse sera-t-elle repoussée dans les Alpes-Maritimes? La question agite les discussions ces derniers jours au sein même des chasseurs du département. Fixée au 11 septembre, la date pourrait être décalée à cause des épisodes de sécheresse et des fortes chaleurs qui occasionnent de nombreux dégâts sur la faune et flore locale.

Une réalité que peine à comprendre ce chasseur interrogé par BFM Nice Côte d’Azur. "Depuis quelques jours, il y a de l’eau, affirme Jean-Eric Malaplate, président de l’association communale de chasse d’Escragnolle. Sur l’arrière-pays, souvent, il y a plus d’eau que nous sur le littoral. Je ne vois pas pourquoi on irait dire à tous les Alpes-Maritimes que la chasse est repoussée."

Déficit de précipitations

L’été affiche pourtant un déficit de précipitations de 40 à 60% par rapport à la normale dans le département. Le débat sur le report de l’ouverture de la chasse s’ouvre donc et certains y trouvent un intérêt.

"On pense aux chiens qu’on va être obligés de lâcher pour pratiquer notre loisir, note François Lachatre, sociétaire de la société communale de chasse d’Amirat. On ne veut pas les mettre en difficulté, et mettre en difficulté les rabatteurs qui vont marcher plusieurs kilomètres dans les bois."

Plusieurs associations et personnalités publiques avaient appelé dans le courant de l’été à limiter voire interdire la chasse. "Pour des raisons écologiques et humaines, il serait criminel d’autoriser les chasseurs à abattre les survivants des drames qui ont dévasté notre paysage cette année", avait plaidé Brigitte Bardot dans un tweet.

"Le report, cela peut être un début de solution"

Dans les Alpes-Maritimes, les protecteurs de la faune sauvage prennent aussi la parole.

"Le report, cela peut être un début de solution mais de combien de temps, pour quelles espèces", s’interroge Hélène Bovalis, gérante du refuge des animaux de la faune sauvage à BFM Nice Côte d’Azur.

Avant d'ajouter: "Est-ce qu’il ne faut pas changer les quotas et il faut changer son regard sur le vivant et sur l’ensemble de nos comportements et nos pratiques car il va devoir s’adapter."

Une réunion se tiendra le 9 septembre avec la préfecture et les organisations écologistes pour trancher l’épineuse question de la date d’ouverture de la chasse.

Julie Druot avec Charlotte Lesage