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Alpes-Maritimes: un sénateur LR veut interdire les jours de grève payés pour les employés municipaux

Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes, le 8 octobre 2015 alors qu'il était maire de Mandelieu-La-Napoule.

Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes, le 8 octobre 2015 alors qu'il était maire de Mandelieu-La-Napoule. - JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP

Le sénateur LR Henri Leroy trouve "irresponsable et militant" les pratiques de certains maires choisissant de continuer à payer leurs employés municipaux grévistes.

Ces dernières semaines, de nombreux mouvements de grève ont soulevé la France pour protester contre la réforme des retraites. Les mairies n'ont pas été épargnées, et de nombreux employés municipaux ont fait grève pour soutenir l'opposition au texte.

Plusieurs élus, eux aussi opposés à cette réforme, ont alors annoncé qu'aucune retenue de salaire ne sera effectuée afin de soutenir les grévistes.

Une attitude "irresponsable et militante" que dénonce le sénateur LR des Alpes-Maritimes Henri Leroy. Le parlementaire a alors déposé une proposition de loi pour mettre fin à ces pratiques.

"Je refuse que les Français soient pris en otage par des maires militants qui font passer leurs revendications politiques avant le bon fonctionnement de nos services publics déjà fortement perturbés par les mouvements sociaux !", a-t-il écrit.

"Le droit de grève est un droit à valeur constitutionnelle et il doit être respecté", tient à préciser l'élu dans un communiqué.

Des pratiques "contraires à la neutralité du service public"

Le sénateur prend l'exemple du maire PCF de Montreuil Patrice Bessac ou d'Anne Hidalgo, maire de Paris, qui ont lors des derniers jours de grèves "fermé leurs services municipaux afin de permettre aux agents de se joindre au mouvement de grève sans perte de salaire".

Le maire de Faches-Thumesnil dans le Nord, avait également annoncé qu'il allait payer les agents municipaux grévistes.

Ces pratiques sont "contraires à la neutralité du service public", estime Henri Leroy, justifiant ainsi sa proposition de loi. Il souhaite que les maires contrevenants puissent être jugés "responsables sur leurs deniers personnels des préjudices que de telles mesures seraient susceptibles d’occasionner aux usagers du service public".

Nicolas Galup