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Alpes-Maritimes: un lac du parc du Mercantour retrouvé presque totalement asséché

Le lac Petrus a été retrouvé presque totalement asséché, la semaine dernière, dans le parc du Mercantour (Alpes-Maritimes). Une situation qui inquiète ses gestionnaires à cette période de l'année.

"Une sécheresse dramatique." Mercredi dernier, le photographe Fabien Girardi a partagé sur son compte Facebook la vidéo du lac Petrus, situé dans le parc du Mercantour (Alpes-Maritimes), déjà presque totalement asséché. Seule une flaque se trouve au centre des rochers.

"On est conscient de ces problèmes au parc", a expliqué Nathalie Siefert, la cheffe du service Connaissance et gestion des patrimoines au parc, à Nice-Matin, soulignant que des niveaux bas sont constatés pour tous les cours d'eau. En cause, des chutes de neige pas assez importantes cette année, rendant difficile la recharge des nappes phréatiques, ainsi que des fortes températures et un manque de précipitations.

"L'état de sécheresse des sols est inquiétant à cette période de l’année comme alertent les botanistes de notre conseil scientifique qui ont notamment des craintes sur la fructification de la flore", a-t-elle ajouté auprès du quotidien, craignant de voir la faune et la flore menacées, comme la fritillaire de Moggridge, une plante fragile.

"Un réservoir de la biodiversité"

Selon Nathalie Siefert, si "la biodiversité est capable de supporter un certain nombre de chocs", les problèmes apparaissent avec "la multiplication des stress: le changement climatique, la pression pastorale par endroits et la surfréquentation de la montagne".

La cheffe du service Connaissance et gestion des patrimoines au parc préconise aux randonneurs et aux promeneurs "de rester sur les sentiers et de laisser la faune et la flore la plus tranquille possible" et "de rester au bord d’un lac, sans patauger dedans"

"Le parc est un réservoir de la biodiversité. Il est d’autant plus important qu’on se dise: 'on regarde, on se fait tout petit et on s’émerveille'", a-t-elle conclu, craignant que les nappes phréatiques ne se remplissent pas dans les mois à venir.

Clément Boutin Journaliste BFMTV