Alpes-Maritimes: la neige a fondu en trois jours à Gréolières, les professionnels doivent "s'adapter"

En l'espace de trois jours, les trente centimètres de neige qui recouvraient les pistes ont disparu. Face à ce phénomène météorologique qui a entraîné un faux départ, les professionnels doivent s'adapter.

Une apparition furtive. Dans la station de Gréolières les Neiges (Alpes-Maritimes), alors que la neige avait recouvert les pistes de ski en début de semaine, le redoux et les vents forts de ces derniers jours ont causé la fonte du manteau blanc.

Le 9 décembre dernier, 30 centimètres de poudreuse recouvraient les pistes. Trois jours plus tard, la terre refaisait son apparition.

Les équipes capables d'ouvrir le domaine rapidement

Face à cette situation, l'heure est à l'adaptation du côté des professionnels, qui doivent désormais composer avec les effets du réchauffement climatique. C'est ce qu'indique Jérémy Cappelero, directeur de la station, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"Ce n'est pas grave. On commence à avoir l'habitude et on continue à apprendre de ces phénomènes qui sont en train d'évoluer", explique-t-il sur le front de neige, orphelin de la poudreuse.

Pour lui et ses équipes, le réchauffement climatique n'"est pas une nouveauté" et ils doivent s'y "préparer". Car avec ce phénomène, il faut s'attendre à toutes les éventualités.

"Si jamais il venait à tomber 30 à 40 cm de neige, nous on assure que nos équipes sont capables de préparer le domaine et de l'ouvrir dans un petit laps de temps", affirme Fabien Coquel, le directeur opérationnel de la station.

Si les pistes ont dû être fermées car impraticables, la piste de ski de fond a quand même pu accueillir les skieurs le week-end dernier.

Le vent a eu "un effet sèche-cheveux"

Avec ce faux départ, ce sont aussi les commerçants de la station qui doivent composer différemment. "C'est un grand écart, il faut s'adapter", lance Vincent, directeur du restaurant le Chalet du Parc.

Le restaurateur avoue avoir été surpris. "On passe d'un départ à fond les ballons à un ajustement car on sait que ça va descendre", grince-t-il au micro de BFM Nice Côte d'Azur

Cette fonte rapide de la neige est due à l'effet de foehn, un phénomène météorologique particulier. "Ce vent se confine et donc se réchauffe et il perd son humidité. Il y a eu un vent chaud et sec qui a soufflé parfois très fort puisque l'on a relevé des rafales jusqu'à 140 km/h sur le sommet du Cheiron", indique Anthony Brunain, membre de l'association Nice météo 06.

Pour l'expert météo, ce vent fort et faible en humidité a eu "un effet sèche-cheveux sur le manteau neigeux".

Alors que les prévisions n'indiquent pas de nouvelles chutes de neige cette semaine, la station espère tout de même pouvoir lancer sa saison lors des vacances de Noël.

Martin Regley Journaliste