Alpes-Maritimes: deux candidats macronistes face-à-face pour la même circonscription

Philippe Pradal et Cédric Roussel, qui se revendiquent tous les deux de la majorité présidentielle, sont candidats aux élections législatives pour la 3e circonscription des Alpes-Maritimes.

Imbroglio dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Deux candidats issus de la majorité présidentielle briguent désormais le fauteuil de député lors des prochaines élections législatives des 12 et 19 juin prochains.

Sur les réseaux sociaux, Philippe Pradal, vice-président de la métropole de Nice délégué aux Finances, a annoncé ce jeudi sa candidature.

"Durant les cinq prochaines années, les défis que nous auront à relever exigent que nous n'abandonnions pas notre destin à des apprentis sorciers, des donneurs de leçons irresponsables, des bonimenteurs inconscients ou des remueurs de bas instinct", écrit-il sur son compte Facebook.

Un deuxième candidat de la majorité

Mais l'élu qui se présente sous l'étiquette Horizons, et soutenu par le maire de Nice Christian Estrosi, fait face à un problème de taille: la 3e circonscription des Alpes-Maritimes compte déjà un candidat de la majorité présidentielle aux législatives,.

Le député sortant Cédric Roussel a également annoncé sa candidature, sous l'étiquette LaREM. Le député a d'ailleurs réagi à l'annonce de Philippe Pradal, se disant "très surpris" de cette candidature.

"Je dénie à M. Pradal la possibilité de se targuer d’appartenir à cette majorité qu’il divise et de se prévaloir d’un quelconque soutien", a-t-il dit à Nice-Matin.

Il dénonce de la part de Philippe Pradal un "esprit revanchard", puisque la suppléante choisie par le candidat Horizons, Jennifer Salles-Barbosa, est la fille de Rudy Salles, ancien député qui a cédé sa place à Cédric Roussel en 2017.

Ce dernier estime que la candidature de Philippe Pradal risquerait de leur faire perdre à tous les deux cette circonscription au profit du candidat du Rassemblement national, Philippe Vardon.

Cédric Roussel a annoncé qu'il resterait tout de même candidat. "Je veux continuer par ma candidature mon action reconnue à l’Assemblée et au niveau local au service de l’intérêt général et non d’intérêts particuliers."

Laurène Rocheteau