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Bordeaux

Cas de botulisme: l'avocate des proches de la victime décédée dénonce des "dysfonctionnements" de l'ARS

Au lendemain de la mise en examen du restaurateur bordelais, Me Jade Dousselin a appelé la justice à "prendre toute la mesure de la défaillance des services de l'Agence régionale de Santé (ARS)".

Près de trois mois après la mort brutale d'une trentenaire, décédée après avoir contracté le botulisme au sortir du restaurant Tchin Tchin Wine Bar à Bordeaux (Gironde), à l'instar d'une quinzaine d'autres personnes, l'avocate des proches de la victime dénonce, ce jeudi 7 décembre, dans Sud-Ouest, "une chaîne de responsabilités" qui, "à chaque niveau, a failli".

La victime, âgée de 32 ans, de nationalité grecque, est morte à son domicile de Vincennes mardi 12 septembre après avoir été hospitalisée à Saint-Mandé (Val-de-Marne), sans que la maladie soit détectée, rapporte le journal local.

"Il nous faut dénoncer la légèreté et l'incompétence coupables du patron du Tchin Tchin Wine Bar tout autant que celles des services hospitaliers qui n'ont pas joué leur rôle dans de telles situations", a regretté ce jeudi l'avocate des proches de la victime, Me Jade Dousselin, auprès de nos confrères de Sud-Ouest.

Que chacun "assume sa juste part"

L'avocate appelle la justice à "évaluer et prendre toute la mesure de la défaillance des services de l'Agence régionale de Santé (ARS), dont les graves dysfonctionnements n'ont pas permis d'avertir à temps les professionnels de santé pour que le pire soit évité."

"Nous serons vigilants à ce que chaque entité de ce dossier ne puisse se retrancher derrière la faute de l'autre et que chacun assume sa juste part de responsabilité", insiste Me Jade Dousselin.

Le patron du restaurant de Bordeaux soupçonné d'être à l'origine de l'intoxication au botulisme qui a fait une quinzaine de victimes, dont le décès de la trentenaire, a été mis en examen ce mercredi 6 décembre, notamment pour "homicide et blessures involontaires", et placé sous contrôle judiciaire.

Selon les informations de BFMTV, les investigations réalisées depuis septembre ont permis de mettre en évidence que le patron de cet établissement ne disposait pas du matériel adéquat pour pouvoir stériliser les produits qu'il proposait à la consommation. Le restaurateur a reconnu que quatre de ses bocaux faits maison avaient une odeur particulière, mais il a assuré qu'ils n'ont pas été servis à des clients.

E.B.