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Duplex interrompu en Ukraine: ce qu'il s'est passé pour nos envoyés spéciaux

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Sur les réseaux sociaux, des comptes complotistes accusent BFMTV de "censure" après l'interruption d'un duplex de nos envoyés spéciaux dans la région de Kherson en Ukraine. Il ne s'agit en réalité qu'une rupture de faisceau - un problème technique courant sur les terrains de guerre.

Le mercredi 19 octobre, les envoyés spéciaux de BFMTV en Ukraine sont intervenus dans "Première édition" pour évoquer la situation dans la région de Kherson, ville occupée par la Russie depuis la fin septembre: la veille, le général Sergueï Sourovikine, commandant des forces russes en Ukraine, avait annoncé vouloir évacuer la population face à l’avancée de la contre-offensive menée par Kiev.

Au cours de son duplex, notre journaliste Anne-Laure Banse a évoqué les propos du général Sourovikine, qui avait fait état d’une situation "tendue" sur le terrain. Elle a ensuite expliqué que la ville de Kherson était désormais "la cible régulière de frappes ukrainiennes qui visent des infrastructures comme des hôpitaux".

Son duplex a été interrompu à cet instant précis, suscitant de nombreuses accusations de "censure en direct" sur les réseaux sociaux: plusieurs comptes notoirement complotistes, en France et à l'étranger, se sont servis de cette séquence pour attaquer BFMTV, assurant que la chaîne voulait empêcher la journaliste de témoigner de la réalité de la contre-offensive ukrainienne sur le terrain.

Des accusations totalement fantaisistes: en réalité, le direct a été coupé car un câble de l'Aviwest, l'outil de transmission utilisé par les envoyés spéciaux de BFMTV en Ukraine, a connu un problème technique, comme les journalistes qui émettent depuis un terrain de guerre en connaissent régulièrement.

Le duplex a donc été interrompu en raison d'une rupture de faisceau, et non pas volontairement, empêchant notre journaliste de préciser que, en parlant des "frappes ukrainiennes qui visent des infrastructures comme des hôpitaux", elle évoquait ici la version des autorités russes sur la contre-offensive menée par Kiev.

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