Villeneuve: au domaine viticole de Nosary, une première production remise en cause par le gel

Depuis quelques jours, les agriculteurs des Alpes du Sud sont sur le qui-vive face au gel. Dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, les dégâts sont importants, notamment dans les vignes.

Constat difficile pour le domaine Nosary de Villeneuve (Alpes-de-Haute-Provence), en cette fin avril. Comme pour de nombreux vignerons du département, l'exploitation a été touchée par le gel ces dernières nuits.

Un gros coup dur pour l'exploitante du domaine, pour qui les vignes entraient pour la première fois en production. "Ce sont de jeunes vignes. Il y a des chances que ça reparte, mais il y aura un gros travail de taille derrière. On pourra peut-être récolter 10% de ce qu'on espérait", analyse Sarah Pascal, gérante de l'exploitation viticole.

Au domaine, les cuves de production avaient été livrées il y a trois semaines, l'état des vignes à la mi-avril laissant espérer une première belle récolte. Mais désormais, sur environ 50.000 bouteilles initialement prévues, le domaine pense péniblement n'en sortir qu'environ 5.000.

"On ne pensait pas qu'il allait geler"

Les exploitants avaient pourtant tout fait pour éviter les dégâts causés par le gel, notamment avec des alertes lancées chaque nuit par la station météo. Mais malgré ces moyens de lutte mis en place dans les vignes, les viticulteurs du domaine se sont "fait surprendre".

"Les vignes ont quelques semaines d'avance et on ne pensait pas qu'il allait geler. Et comme c'est notre première année pour les vignes, on n'est pas encore équipé en bougies. Alors on a mis des bottes de paille que nous avons brûlées pour faire un nuage de fumée, mais il a fait tellement froid que ça n'a pas fonctionné", déplore Sarah Pascal.

Seule relative bonne nouvelle pour l'exploitation, les pommiers, eux, ont résisté au gel grâce à l'aspersion. Mais de la pluie et de potentiels orages, accompagnés de risques de grêle, sont annoncés dans les prochains jours faisant apparaître de nouvelles craintes pour les viticulteurs du domaine Nosary de Villeneuve.

Laurie Charrié