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"Une décision extrême": contre la fermeture d'une classe, le maire de Gap entame une grève de la faim

Le maire de Gap entame lundi matin une grève de la faim contre la fermeture d'une classe dans l'école Porte-Colombe.

La ville de Gap reste mobilisée contre la fermeture de la 12e classe de l'école Porte-Colombe. Après avoir bloqué dès lundi l'accès à la direction des services de l'Éducation nationale, le maire annonce entamer une grève de la faim dans les locaux de la classe supprimée.

"C'est une décision extrême et qui peut être lourde de conséquences, mais j'y suis poussé par cette absence d'écoute de la part de l'Éducation nationale", explique Roger Didier, le maire de Gap.

Il dénonce une "décision incompréhensible" dans une école située en centre-ville où trois classes ont déjà fermé "depuis cinq ans". Depuis la rentrée scolaire, deux rencontres avec la directrice académique des services de l'Éducation nationale sont "restées infructueuses", souligne le maire.

L'élu ne comprend pas la décision de fermeture d'une classe "alors que l'école accueille neuf élèves de plus que l'an dernier". Elle est également l'établissement de référence pour les ressortissants du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile qui a accueilli 18 personnes l'an dernier.

"La ville de Gap ne compte plus que 132 classes alors qu'il y en avait 144 il y a trois ans", ajoute Roger Didier pointant du doigt la fermeture à la rentrée d'une autre classe dans l'école de la gare.

S'il reconnaît une évolution du nombre d'enfants "en léger recul", le maire de Gap rappelle qu'il ambitionne d'accueillir "prochainement 200 familles dans le centre-ville" à travers le projet du Carré de l’Imprimerie qui permettra la création de logements, commerces et cinémas.

Amaury Tremblay