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Truites mortes dans la Durance: le responsable d’EDSB entendu par les enquêteurs

Des centaines de truites ont été retrouvées mortes sur les berges de la Durance, dans le Briançonnais.

Des centaines de truites ont été retrouvées mortes sur les berges de la Durance, dans le Briançonnais. - Fédération de Pêche des Hautes-Alpes

L’enquête ouverte pour pollution va se poursuivre avec des auditions complémentaires.  

Les images avaient choqué au printemps dernier. Des centaines de poissons, essentiellement des truites, avaient été retrouvés morts le long des berges de la Durance entre Briançon et Embrun.

La Fédération de Pêche des Hautes-Alpes avait décidé de porter plainte. Rapidement, tous les regards se sont tournés vers l’entreprise Énergie Développement Services du Briançonnais (EDSB) qui, légalement, avait entrepris la vidange du Pont Baldy début avril. Une opération de maintenance obligatoire pour cet ouvrage qui date de 1966 et qui aurait entraîné le déversement de sédiments, probablement responsables de l'asphyxie des poissons.

Une "véritable catastrophe écologique", jugeait la Fédération de Pêche des Hautes-Alpes qui avait demandé à décaler la vidange à mai 2022 lorsque le débit du cours d’eau est plus élevé. 

Enquête judiciaire pour pollution

Rapidement, le procureur de la République de Gap avait ouvert une enquête judiciaire pour pollution. Enquête qui se poursuit.

"Aucune décision n’a encore été prise. Le responsable de l’EDSB a été entendu par les enquêteurs de l’OFB il y a quelques jours et l’enquête va se poursuivre avec des auditions complémentaires", confirme Florent Crouhy à BFM DICI.  

Contacté, Marc Platon, le responsable d’EDSB au moment des faits, désormais à la retraite, indique que "l’audition a été factuelle et dans une ambiance plutôt bonne". Et de conclure: "Nous verrons bien la suite."

Dès le départ de l’affaire, EDSB s’était tenue à la disposition des enquêteurs. Dans un communiqué, l’entreprise Briançonnaise disait "regretter les conditions dans lesquelles s’est déroulée la vidange décennale du barrage". L’entreprise précisait qu’une "accumulation inhabituelle et imprévue de sédiments très compacts est venue obstruer la vanne principale".

Notez que cette opération de vidange, obligatoire tous les dix ans, avait été autorisée par arrêté préfectoral.  

Valentin Doyen avec Juliette Vignaud