BFM DICI
bfmdici

Téléphérique de La Grave: les militants écologistes craignent l'expulsion, un recours déposé

Des militants écologistes sont installés depuis le samedi 7 octobre à 3.500 mètres d'altitude, au glacier de la Girose pour protester contre un projet de téléphérique entre La Grave et La Meije.

Cinq jours qu'ils occupent les lieux. Les militants écologiques, rassemblés sous l'étendard des Soulèvements de la terre, qui ont pris place samedi 7 octobre sur le glacier de la Girose (Hautes-Alpes) n'ont toujours pas levé le camp.

Dans un nouveau communiqué, Les Soulèvements de la terre expliquent avoir reçu ce mercredi 11 octobre, la visite d'un colonel de gendarmerie sur le campement pour "menacer d'une expulsion et annoncer qu'un arrêté avait été pris pour interdire le bivouac dans la zone".

"Il lui a été dit en réponse que le campement pourrait bien être levé si une suspension des travaux était annoncée pour l'automne. À l'heure où le glacier est en danger, ce sont ceux qui le défendent que l'on tente de criminaliser", assurent Les Soulèvements de la terre.

Une audience le 19 octobre

Le groupement écologiste assure également qu'un courrier de la préfecture a demandé des analyses plus poussées concernant la présence d'espèces protégées sur la zone des travaux. Cela n'a néanmoins pas entraîné l'arrêt des travaux.

"Un recours en justice déposé par les associations environnementales (référé suspension) a été obtenu ce mardi pour suspendre les travaux dans l'attente du dépôt d'un dossier de dérogation 'espèce protégé'", terminent Les Soulèvements de la terre, assurant que l'audience aura lieu le 19 octobre à 14h30.

En attendant, Les Soulèvements de la terre se préparent "à toute éventualité", craignant d'être expulsés de force de leur campement éphémère.

Par leur présence, ils souhaitent dénoncer la création du troisième tronçon du téléphérique entre La Grave et La Meije. Les travaux qui devaient reprendre lundi ont donc été empêchés par la quinzaine de manifestants campant à 3.500 mètres d'altitude, où les outils et matériaux devaient être largués.

Marine Langlois