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Sorbiers: la préfecture donne un avis défavorable sur l'augmentation du tonnage de la plateforme de compostage

Depuis plusieurs mois les opposants au projet manifestent leur désaccord. La SPAN, la confédération paysanne ou encore le comité de riverains "Eygues Blaisance Nature et Paysages" craignent une atteinte directe à l'environnement.

Tout n'est pas perdu mais ça semble mal engagé pour Buëch Amendement qui veut accroître la capacité de tonnage de la plateforme de compostage de Sorbiers. Elle traite jusqu'à maintenant 7500 tonnes de "boues urbaines" composées de déchets qui vont dans les stations d'épuration comme les excréments humains. 

La préfecture des Hautes-Alpes a fait savoir, dans un communiqué le 30 juin dernier, que le préfet avait signé un projet d'arrêté préfectoral de refus, engageant donc une procédure contradictoire entre les services de l'Etat et l'exploitant qui est toujours en cours. 

Des manifestations d'opposants

Depuis plusieurs mois les opposants au projet manifestent leur désaccord. La SPAN, la confédération paysanne ou encore le comité de riverains "Eygues Blaisance Nature et Paysages" craignent une atteinte directe à l'environnement à cause notamment d'une pollution des eaux. Les opposants dénoncent également la provenance des déchets qui viendraient en partie de la Côte d'Azur.

"Pourquoi on ne fait pas une station là-bas dans ce cas?", se questionne ironiquement un membre de la SAPN au micro de BFM DICI.

Le maire dénonce une campagne de désinformation

La volonté de la société exploitante est d'accroître la capacité de tonnage pour pouvoir, à l'issue du projet, traiter jusqu'à 15.000 tonnes de déchets par an, soit 2 fois plus qu'aujourd'hui. 

Rien n'est gagné pour l'une et l'autre des parties mais le maire de la commune, Yves Rabasse, dénonce une campagne de désinformation sur le sujet et ne croit pas véritablement à une décision favorable de la préfecture dans les jours à venir. 

La société exploitante se garde pour le moment de tout commentaire, en attendant la décision finale de la préfecture des Hautes-Alpes.

Loïc Bongeot