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Réforme des retraites: à 94 ans, Pierre continue de manifester dans les rues de Briançon

Le nonagénaire, doyen de la mobilisation briançonnaise, compte bien continuer la mobilisation.

"Je continuerai jusqu'au dernier jour de ma vie". A 94 ans, Pierre Megias était ce mardi le doyen de la manifestation contre la réforme des retraites qui s'est tenue à Briançon, et il n'a manqué aucune des mobilisations précédentes.

Déjà dans les rues en 1936

Le nonagénaire promet de continuer jusqu'au bout. Manifester est pour lui plus qu'un droit, c'est un devoir. Il y a plus de 80 ans, il a défilé lors des grèves du Front populaire: "En 1936, déjà, on partait de la maison jusqu'à la mairie, il y avait deux kilomètres", se remémore-t-il au micro de BFM DICI.

S'il n'est pas directement concerné par la réforme, Pierre tient tout de même à battre le pavé, par conviction et pour l'intérêt commun.

"C'est important pour moi, c'est important pour les jeunes, c'est important pour ceux qui partent à la retraite", affirme-t-il.

Il se désole tout de même de constater que la mobilisation est en baisse dans le pays pour cette 14e journée de mobilisation. "Les gens sont trop occupés à tout. C'est malheureux (...) Ils ne sont pas assez éduqués, c'est tout", regrette-t-il.

Mobilisation en baisse

Dans les Alpes du Sud comme dans le reste du pays, les rangs étaient moins serrés pour cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, promulguée le 15 avril dernier. A Gap par exemple, entre 1000 et 2000 personnes ont été comptabilisées dans les rues ce mardi. A Barcelonette, les manifestants étaient entre 80 et 100.

La CGT revendique ce mardi "plus de 900.000" manifestants dans toute la France, contre 281.000 selon la préfecture de police. Au plus fort de la mobilisation, au mois de mars dernier, les syndicats avaient recensé au niveau national 3,5 millions de manifestants, contre 1,28 million selon la police.

Pierre Megias, lui, promet de continuer à défendre le droit de grève et celui de manifester. Et il l'assure, ce n'est pas la dernière fois qu'il va descendre dans la rue.

Jérémie Cazaux avec Sarah Boumghar