Originaire de Gap, Kevin Jousset est la nouvelle pépite du MMA après une victoire éclatante à Sydney
Il a éclaté aux yeux de la planète ce samedi à Sydney en soumettant Kiefer Crosbie dès le premier round. Kevin Jousset a réussi une entrée fracassante dans l'UFC, la ligue majeure d'arts martiaux mixtes, ou MMA. À 30 ans, le Haut-Alpin connaît une explosion tardive.
Judoka de formation
C'est en 2018 qu'il combat pour la première fois en MMA, une discipline qu'il a découvert un peu par hasard. Le jeune homme est d'abord un judoka de formation. Il a quatre ans lorsqu'il foule un tatami pour la première fois, dans le modeste dojo de l'ASPTT Gap.
À l'époque, il est un combattant raisonnablement doué et "un gentil garçon", se souvient Serge Gros, l'un de ses professeurs. C'est là qu'il acquiert ses aptitudes dans le combat au sol, mais aussi un certain nombre de valeurs.
"Ses parents, le judo, l'ont aidé à rester dans la voie. C'est vrai que lorsqu'il rentre dans la cage, c'est pour combattre, il n'a pas envie de tuer l'autre. Il est respectueux", raconte Serge Gros.
C'est à l'adolescence que Kevin Jousset a quitté les Hautes-Alpes, décrochant une médaille de bronze aux championnats de France de judo juniors. Une épaule luxée plus tard, il a raccroché le kimono.
Depuis, le jeune homme a su s'entourer de spécialistes, en nutrition, en préparation mentale, en pieds-poings et en combat au sol qui lui permettent de lorgner vers les sommets de l'UFC.
Retour à Gap
Pour autant, Kevin Jousset n'oublie pas d'où il vient. Lors de son dernier passage en France, il a rendu visite à son ancien club. Alors que sa notoriété ne cesse de grimper, notamment en Océanie où il s'entraîne et où il a brillé ces dernières années, le jeune homme conserve la même attitude avec ceux qui l'ont formé.
"On le voit régulièrement. Lorsqu'il est passé me voir au bureau, au bout de dix minutes je lui dis 'mais assieds-toi'. Si je ne lui avais pas dit, il ne se serait pas assis. C'est quelqu'un qui a de grandes valeurs, d'attentionné vis-à-vis de l'autre", assure Serge Gros qui l'a vu au mois de juin.