BFM DICI
bfmdici

Matricide à Montgardin: le fils condamné à 14 ans de réclusion criminelle

Les faits remontent à 2020 lorsque Martine Bertrand, commandante de police récemment retraitée, est retrouvé morte à son domicile.

Après une semaine de débats à huis clos, Rémi a été reconnu coupable de meurtre de sa mère, Martine Bertrand retrouvée morte à son domicile le 27 octobre 2020. La cour d’assises de Gap l’a condamné ce mardi à 14 ans de réclusion criminelle, sans période de sûreté. Il écope également d’un suivi sociojudiciaire de cinq ans.

Le 27 octobre 2020, un triste dénouement se joue à Montgardin, une commune des Hautes-Alpes aux 500 âmes. Le corps de Martine Bertrand, une commandante de police récemment retraitée et portée disparue depuis une semaine, est découvert au rez-de-chaussée de sa maison.

"Il ne voulait pas sa mort"

Les soupçons des enquêteurs se tournent alors très rapidement vers Rémi, mineur au moment des faits. Gardé à vue dans une tout autre affaire, un dossier d’infraction sur les produits stupéfiants, Rémi passe aux aveux.

Au fil des débats, la cour d’assises a découvert une histoire familiale complexe. "C’était une relation particulière entre cette mère très aimante et un fils aussi très, mais aimant, rapporte Bruno Rebstock, avocat de l’accusé à BFM DICI. Mais une espèce de huis clos s’est refermé sur eux ces dernières années et les derniers mois avant ce drame."

"Je dis le drame parce que mon client a toujours dit qu’il ne voulait pas la mort de sa mère, poursuit le conseil. C’était une scène d’une extrême violence, mais il n’y avait pas de volonté de tuer, même si pénalement, c’est la qualification qui est retenue."

Et à l’avocat de rappeler que le meurtre a été retenu contre son client “et non l’assassinat donc sans préméditation.”

"Un crime très particulier"

Les longues heures de débats "riches et intéressants, la cour d’assises ayant pris le temps d’écouter les témoins et les experts", d’après l’avocat, ont permis de "restituer ce crime très particulier dans un contexte très particulier".

L’avocat général avait requis une peine de 18 ans de réclusion criminelle. Rémi a finalement été condamné à 14 ans d’emprisonnement. Aujourd’hui âgé de 18 ans, ce dernier ne fera pas appel de la décision, indique Me Bruno Rebstock. "Pour mon client, la décision est indiscutablement satisfaisante", a-t-il conclu.

Parissa Javanshir