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Manosque: le domaine de la Clémentine squatté depuis novembre

Le domaine de la Clémentine, à Manosque.

Le domaine de la Clémentine, à Manosque. - BFM DICI

Depuis le mois de novembre entre 5 et 10 personnes occupent illégalement une maison de Manosque située sur la route d'Apt, un recours a été déposé par le propriétaire pour expulser les squatteurs et le résultat est attendu le 19 février. 

Les autorités sont inquiètes. Entre cinq et dix personnes, dont certaines de nationalité italienne, occupent illégalement le domaine de la Clémentine, situé route d'APT à l'embranchement avec la route de Pierrevert.

Le bâtiment inoccupé jusqu'à l'arrivée des squatteurs est au cœur d'une guerre de succession entre les propriétaires. La police et la gendarmerie s'inquiètent de voir un nouveau "Café des Libertés" émerger alors que ces personnes occupent illégalement les lieux depuis le mois de novembre.

Sur place ce vendredi tout est calme. A l'entrée du domaine, une chaîne empêche l'accès aux véhicules. Deux hommes rencontrés par BFM DICI, la trentaine, boivent un café. "Je dois retourner faire de la mécanique j'ai une voiture à réparer", commente l'un d'eux. L'autre homme est aussi pressé: "Je dois m'occuper de la fosse septique et je dois continuer de préparer un atelier vélo".

Une maison "inhabitée depuis des années"

Rien ne laisse à première vue penser que ces personnes ne sont pas dans leurs droits pourtant ils squattent bien la maison même si le mot ne sera jamais vraiment évoqué. "On cherchait un endroit pour passer l'hiver et la maison est inhabitée depuis des années donc on s'est installés" expliquent-ils.

Mais qui sont-ils? Si les autorités évoquent un "squat anarchiste" ce n'est pas le point de vue des squatteurs. "On essaie de nous faire passer pour des marginaux mais on est des gens comme tout le monde, il y a des étudiants, des gens qui travaillent, on a une voiture, on paye l'essence et nos assurances, on va faire nos courses mais on n'a juste pas les moyens de se loger." avancent-ils. Selon eux les autorités passent régulièrement pour leur demander de quitter les lieux.

"On a essayé de négocier avec les propriétaires pour leur proposer un minimum de ce qu'on pouvait payer mais ils ont refusé. Forcément ça aurait été une sorte de bail et c'est plus difficile de nous expulser après si on est locataires" expliquent-ils.

Ils ajoutent ne rien dégrader, "au contraire, on entretient les haies, on a fait des réparations dans la maison, on est juste là pour s'abriter pour l'hiver parce qu'on n'a pas d'autre choix". 

Contactée, la mairie de Manosque ne souhaite pas s'exprimer "tant que la procédure est en cours". Le maire attend avec impatience le résultat du recours déposé par les propriétaires pour savoir si les squatteurs seront expulsés ou non, un résultat attendu le 19 février.

Laurie Medina et Valentin Doyen