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Manosque: l'épicerie sociale et solidaire de la Fourmi gourmande accueille plus de 700 bénéficiaires

En avril dernier la fourmi gourmande, l'épicerie sociale et solidaire déménageait dans des nouveaux locaux à Manosque, toujours à proximité du centre ville mais dans un espace beaucoup plus grand.

Ce mardi 9 janvier, les locaux de la Fourmi gourmande à Manosque étaient pleins à craquer. Comme depuis plusieurs mois, le nombre de bénéficiaires de cette épicerie sociale et solidaire a augmenté pour atteindre plus de 700 personnes, faisant aussi apparaître des difficultés pour l'association.

Arrivée de nouveaux publics

"Le problème c'est qu'en même temps que nous avons moins de produits alimentaires qui nous sont donnés, nous avons aussi l'arrivée de nouveaux bénéficiaires", souligne Jean-Pierre Gerardini, président de la Fourmi gourmande au micro de BFM DICI.

"Il y a toujours des familles, mais on a aussi l'arrivée de retraités qui ont des petites retraites et qui n'étaient pas là il y a deux ans parce qu'ils s'en sortaient encore. La difficulté qu'on aura avec eux, c'est que la situation ne va pas trop changer alors que les personnes plus jeunes, on espère qu'elles rebondiront", poursuit-il.

Il y a encore quelques mois, Catherine était justement bénéficiaire de la Fourmi gourmande. La période de la crise sanitaire suivie de l'inflation ont rendu les fins de mois difficiles pour cette retraitée qui aujourd'hui remonte doucement la pente. Elle est même devenue bénévole de l'épicerie sociale et solidaire.

"Avec un budget de retraité, on n'a pas de possibilité de faire rentrer de l'argent", explique Catherine à BFM DICI. "Disons que la Fourmi gourmande m'a permis de manger correctement ce qui n'était pas le cas avec l'explosion des tarifs."

Des prix "cinq à six fois moins cher"

À chaque passage, les bénéficiaires ont le choix entre produits frais, surgelés, produits secs, d'hygiène et quelques douceurs comme des chocolats. L'accès à l'épicerie se fait suivant le calcul du reste à vivre.

Une personne dont le reste à vivre est inférieur à 8 euros par jour et par personne peut venir à l'épicerie et, si le reste à vivre est inférieur à 3 euros par jour et par personne, un bénéficiaire peut demander en plus des bons alimentaires auprès des partenaires financiers (CCAS, CMS et Secours catholique).

"Ici, rien n'est gratuit, mais les produits sont cinq à six fois moins chers qu'en grande surface", indique Carine Want, conseillère en économie sociale et familiale à la Fourmi gourmande. "Il y a des montants définis à dépenser en fonction de la composition du foyer, plus il y a de monde et plus les possibilités d'achats sont importantes."

Si l'épicerie est le cœur des activités de la Fourmi gourmande, l'association propose également un accompagnement social, l'organisation d'actions collectives et d'ateliers. La Fourmi gourmande a aussi plusieurs projets qui se devraient se préciser dans les mois à venir.

Laurie Charrié