Mane: la construction d'un nouvel évacuateur d'eau en cours au barrage de la Laye

Au barrage de la Laye, à Mane, les tractopelles ont déjà commencé à travailler sur le futur évacuateur d'eau qui permettra une augmentation du volume de stockage d'eau du barrage.

Augmenter la capacité de stockage du barrage de la Laye: un enjeu de taille pour le territoire, et surtout obligatoire. En effet, depuis 2017, la réglementation impose au barrage de ce type de pouvoir faire face à une crue décamillénale. Une mise en conformité était donc nécessaire.

Ce mardi 13 février, une visite de chantier a eu lieu afin de donner des précisions sur ce chantier d'importance.

"Grâce à un évacuateur de crues, on va pouvoir augmenter la cote du barrage à son niveau ancien et donc d'augmenter la capacité de stockage d'un million de m3. Une consommation importante, compte tenu des besoins importants qu'on a en irrigation et en approvisionnement", explique David Gehant, maire de Forcalquier.

Un chantier colossal

Le barrage de Laye passera de 460 mètres NGF et d'un stockage de 2,5 millions de m3 à 463 mètres et 1 million de m3 de stockage en plus. Le barrage a pour vocation principale l'irrigation mais aussi l'alimentation en eau potable.

Il est la propriété du syndicat intercommunal d'irrigation de la région de Forcalquier SIIRF (Dauphin, Forcalquier, Mane, Niozelles, Pierrerue, Saint-Maime, Saint-Michel-l'Observatoire et Sigonce).

Un chantier colossal qui devrait se terminer en mai 2025 et qui a été financé à 70% par des subventions, entre autres de l'État. Il s'agit d'un chantier à environ 8 millions d'euros (7,86 millions d'euros hors taxe).

"C'est vraiment une sécurisation pour toute la population autour de l'eau et de la ressource en eau et la sécurisation par rapport au barrage qui est un équipement qui doit être surveillé", explique la sous-préfète de l'arrondissement de Forcalquier, Marie-Paule Demiguel.

À noter qu'aujourd'hui les volumes évacués étaient bien en-dessous des prescriptions faites. La plus grosse crue enregistrée était de 180m3 secondes en 2019, loin des 800m 3/s prévue pour une crue décamillénale.

Laurie Charrié