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Louve pendue dans le Champsaur: un ADN découvert sur la cordelette qui maintenait l'animal

Un gendarme de la cellule d'identification criminelle prélève un échantillon d'ADN en novembre 2013 à Beauvais (Photo d'illustration)

Un gendarme de la cellule d'identification criminelle prélève un échantillon d'ADN en novembre 2013 à Beauvais (Photo d'illustration) - PHILIPPE HUGUEN © 2019 AFP

Info BFM DICI. Cet ADN est en cours d'exploitation. Il a aussi été retrouvé sur un autre support de fixation. 

L'affaire avait fait grand bruit en septembre 2021. Presque un an plus tard, l'enquête a connaît une réelle avancée. Selon nos informations, un ADN a été découvert sur la corde qui maintenait la louve morte pendue à la mairie de Saint-Bonnet-en-Champsaur.

"L’enquête a progressé par la découverte d’un ADN sur la cordelette qui maintenait la louve et sur un autre support de fixation", précise Florent Crouhy, procureur de la république de Gap à BFM DICI. Et de poursuivre: "Ct ADN est en cours d’exploitation et de comparaison". 

Tuée par balles puis pendue

Le 24 septembre 2021, une louve avait été retrouvée au petit matin, pendue au fronton de la mairie de Saint-Bonnet-en-Champsaur. C'est la femme de ménage qui avait fait la découverte. L'animal avait été tué par balles et accroché devant la porte de la mairie. Un message à la peinture orange était inscrit à proximité: "Réveillez-vous, il est déjà trop tard". Une enquête pour destruction d'espèces protégées avait été confiée à la gendarmerie de Gap en co-saisine avec l'office français de la biodiversité. 

Sans cautionner le geste et la mise en scène, les syndicats agricoles avaient refusé de condamner l'acte. "C'est le résultat de la non-prise en compte par les pouvoirs publics, par l'Etat, des conditions de travail et des problèmes auxquels les éleveurs doivent faire face" avaient-ils indiqué. 

A l'inverse, de nombreuses associations écologistes et de défense des animaux s'étaient indignées. A commencer par One Voice qui a déposé plainte auprès du parquet de Gap. FERUS avait de son côté qualifié cette action d'"'aboutissement normal de l'impunité accordée aux exactions et violences perpétrées depuis tant d'années par les anti-loups et anti-ours". 

Valentin Doyen