Les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique en visite dans les Alpes-de-Haute-Provence

Marc Fesneau et Christophe Béchu sont attendus sur le plateau de Valensole et le lac de Sainte-Croix pour évoquer les enjeux liés à sécheresse.

Dans un contexte d'importante sécheresse en France, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau sera en visite ce vendredi dans les Alpes-de-Haute-Provence. Son homologue à la Transition écologique et à la Cohésion des Territoires Christophe Béchu doit également être présent lors de ce déplacement, selon La Provence.

Dans le département, placé en vigilance sécheresse, de nombreux cours d’eau ont atteint des débits critiques, de plus en plus de communes sont concernées par des difficultés d’approvisionnement en eau et des cultures sont en train de mourir, faute d'eau suffisante.

Le plateau de Valensole au programme

C’est dans ce contexte difficile que les deux ministres se rendront dans les Alpes-de-Haute-Provence. Si le programme détaillé n’a pas encore été communiqué, "il sera question d’agriculture bien sûr, mais aussi de tourisme et d’hydroélectricité"', indique la préfecture à BFM DICI.

D'après les informations de BFM DICI, un déplacement est prévu au lac de Sainte-Croix ainsi que sur le plateau de Valensole où "les cultures de lavandin sont en train de mourir" selon les mots du président de la chambre d’agriculture du département Frédéric Esmiol.

Accompagner les agriculteurs

Ce dernier espère avoir l’occasion d’échanger avec le ministre sur "l’indispensable nécessité d’accompagner les agriculteurs avec le stockage de l’eau en favorisant la création de retenues collinaires allant de 20.000 à 50.000 m3". Il en existe une vingtaine actuellement sur le territoire.

Pour le président de la chambre d’agriculture, le projet d’extension de 5000 hectares du réseau d’irrigation du plateau de Valensole, porté sur les quinze prochaines années par la société du Canal de Provence est "une solution pour sécuriser les exploitations en irrigation mais aussi les communes en eau potable". Son coût est de 60 millions d’euros, financé par l’Etat et les collectivités locales.

Quant à Laurent Despied, président de la FDSEA 04, il espère également évoquer les conséquences de la guerre en Ukraine "avec des prix qui explosent et des rendements qui ne sont pas là".

Marianne Rey