Le Fort Queyras, joyau des Hautes-Alpes, à nouveau mis aux enchères ce jeudi

Une nouvelle vente aux enchères de ce château est prévue ce jeudi à 14h au tribunal de Gap. La mise à prix est de 400.000 euros. L'épilogue pour le joyau des Hautes-Alpes?

"Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois". À la veille de la nouvelle audience de ventes aux enchères de Fort Queyras sur la commune de Château-Ville-Vieille (Hautes-Alpes), François Marty, copropriétaire du site, préfère rester prudent.

Une première vente pour 661.000 euros

Contacté par BFM DICI, il espère avoir une "offre rationnelle à la hauteur de ce site historique". A l’époque, au moment de la première vente aux enchères en avril 2021, François Marty avait estimé son bien à 2 millions d’euros.

Le château du Moyen Âge s’était finalement vendu 661. 000 euros à la SCI Melma, située à Aix-en-Provence, société gérée par Stéphane Maestro Villa. Mais la vente a capoté en raison d’un défaut de paiement dans les délais prescrits du prix, des frais taxés ou des droits de mutation. Pour la vente de ce jeudi, la mise à prix est de 400.000 euros.

François Marty, agent immobilier qui s’était offert ce château du XIIIème siècle avec son père, continue de vanter les lieux.

"Il y a plus de 6400 m2 de surfaces développé, 3000 m2 aménageables et il y a énormément de possibilités de développement", souligne-t-il.

Un bail qui pose problème?

Un élement bloque toutefois la vente de ce château au prix voulu. Un bail commercial d’exploitation interne à la vente court jusqu’en 2029 et ne donnerait pas le droit à la gestion du fort. La ville de Château-Ville-Vieille, que domine le château, souhaitait le préempter pour l'ouvrir davantage au public, mais ce contrat d'exploitation l'a contraint à renoncer.

Aujourd’hui, le joyau des Hautes-Alpes est ouvert au public de mi-juin à mi-septembre. "Trop peu", estimait Jacky Pascal, ancien maire de la commune au micro de BFM DICI en octobre 2021.

François Marty, co-gérant de la SARL d’exploitation se veut toutefois rassurant. "Ce bail ne devrait pas poser de problème dans la mesure où cette société serait indemnisée correctement".

Reste l’état du Fort Queyras qui subit les assauts du temps. Le futur acheteur aura la lourde tâche de le rénover. Deux personnes auraient visité les lieux en vue de la vente aux enchères de ce jeudi.

Marianne Rey