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"Je suis à bout": à Gap, un couple dénonce le harcèlement d'un officier de police

Un couple de Gapençais estime être la cible d'un fonctionnaire de police avec des amendes à répétition. Par le passé, le fils du policier a été agressé par l'enfant du couple. Une enquête interne est en cours.

"C'est de l'abus de pouvoir". Depuis plusieurs années, une famille gapençaise estime être victime de harcèlement de la part d'un officier de police. L'objet de cet acharnement? Un différend ayant opposé le couple: par le passé, le fils du policier avait été agressé par l'enfant du couple.

Depuis, la vie du couple est devenue un enfer avec des contraventions diverses qui pleuvent, pour des stationnements gênants devant leur domicile ou leur commerce, non-port de la ceinture de sécurité... Au bord des larmes, Khadija témoigne de son ras-le-bol.

"Il sait qu'il est bien placé pour nous harceler non-stop et il continue, confie-t-elle à BFM DICI. Là, j'en peux plus, je suis à bout. Parfois, j'ai envie de partir d'ici."

"Je me sens harcelée, je me sens faible devant lui. C'est de l'abus de pouvoir", poursuit cette habitante.

"Une vengeance personnelle"

Les clients de la boucherie de Khadija sont parfois témoins de ces verbalisations qu'ils estiment abusives.

"Elle était toujours dans sa voiture, témoigne Amanda, cliente de la boucherie de Khadija. La dame de la boucherie est sortie, a récupéré son pain et elle est repartie. Les trente secondes où la voiture était arrêtée, elle a été verbalisée."

L'avocat de la famille, Me Kader Sebbar, dénonce une situation ubuesque avec des amendes injustifiées. Il prend l'exemple d'une contravention dressée le 21 décembre 2019 pour non-port de la ceinture de sécurité. "Or, le 22 décembre 2019, elle quittait le territoire marocain", affirme l'avocat, photo du passeport à l'appui.

"Le mot, je l'assume, il y a une vengeance personnelle. Ma cliente et mon client n'ont pas à faire les frais de cette vengeance personnelle de ce policier".

L'avocat annonce son intention de porter plainte auprès de la gendarmerie pour faux et usage de faux en écriture publique.

Joint par téléphone, le commissaire de Gap indique prendre le sujet très au sérieux. Une enquête interne est en cours.

Ugo Marseille et Solenne Bertrand