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Hockey: le président des Diables Rouges de Briançon démissionne

La descente des Diables Rouges de Briançon est encore conditionnée à la montée encore incertaine des Corsaires de Dunkerque.

La descente des Diables Rouges de Briançon est encore conditionnée à la montée encore incertaine des Corsaires de Dunkerque. - Jérémie Cazaux

Guillaume Lebigot, président des Diables Rouges de Briançon, a annoncé sa démission tout en restant impliqué dans l'actionnariat du club.

Bis repetita pour les Diables Rouges. Le club de hockey de Briançon termine dernier du classement de la ligue Magnus pour la quatrième année consécutive et ses chances de pouvoir se maintenir dans la division d'élite n'ont jamais été aussi minces.

Conséquence de ces mauvais résultats sportifs, le président du club, Guillaume Lebigot (Chalets Bayrou), a annoncé sa démission. Il sera remplacé par Pascal Courty (Team Moto Quad), chef d’entreprise Briançonnais, qui fait partie des cinq actionnaires majoritaires du club aux côtés de Philippe Hamon (McDonald's à Briançon), Luc Rougny (France Boissons-La Tourmente) et Pierre Roman (Eden Bar).

À cette heure, pour que Briançon se maitienne en ligue Magnus, il faudrait espérer une descente forcée du club d'Anglet, en proie à des difficultés financières, ou bien à l'hypothétique montée des Corsaires de Dunkerque, actuellement engagés en phase finale de la Division 1.

Un budget en souffrance face aux mastodontes de l'élite

Pour les supporters historiques des Diables Rouges, un club pionnier en France, l’idée d’une descente historique en division inférieure fait très mal au cœur, tout autant qu'une éventuelle fusion avec les Rapaces de Gap, l’autre club haut-alpin.

In fine, aucune de ces deux solutions ne plaît à Jean-Claude Blais, supporter du club briançonnais depuis 40 ans. "Avec Chamonix et Villard-de-Lans, les Diables Rouges ont toujours été le fleuron du hockey français, donc le maintien de Briançon comme de Gap en Magnus est indispensable!"

Face à la montée du niveau des équipes de la ligne Magnus et des budgets impossibles à suivre, de plus en plus de voix s’élèvent en faveur d'une descente en D1. Avec un budget annuel qui dépasse aujourd’hui difficilement le million d’euros, difficile pour le club briançonnais de rivaliser sur la glace avec les "gros sous" de la Ligue Magnus.

"Quand on était champions de France en 2014, nous étions à 1,5 million et les plus gros clubs à 2 millions d’euros de budget. Aujourd'hui on est à 1,1 million d’euros, Gap un million et demi, et les plus gros comme Grenoble, Angers ou Rouen sont à 6 millions d’euros de budget annuel", déplore le président démissionnaire, Guillaume Lebigot, qui assure vouloir continuer de supporter son équipe en restant engagé dans l'actionnariat des Diables Rouges.

Imbroglio autour de la montée de Dunkerque en Ligue Magnus

Bon dernier au classement général, le club des Diables Rouges devrait être relégué, comme l’espèrent désormais plusieurs dirigeants du club.

Problème: les Corsaires de Dunkerque, qui est le seul club de Division 1 a avoir monté un dossier validé par la fédération pour monter en ligue Magnus, doivent impérativement finir premier au classement de la D1.

Les Corsaires de Dunkerque devront donc réussir un double exploit pour glaner la montée dans l'élite: ils auront pour obligation de dominer la demi-finale contre Nantes, puis de gagner en finale contre le vainqueur de l'opposition entre Epinal et Chambéry.

100.000 euros de subventions en moins

En parallèle, supporters comme actionnaires du club de Diables Rouges déplorent une diminution drastique des subventions locales depuis deux ans, pesant lourdement sur les finances du club.

"Entre la location de la patinoire, la baisse de la subvention municipale et la suppression de celle de la communauté de communes, c’est 101.000 euros en moins", déplore le président sortant du club, Guillaume Lebigot.

Dans le détail, la communauté de communes du Briançonnais a stoppé sa subvention de 36.000 euros, tandis que la ville de Briançon a diminué la sienne de 50.000 euros (abaissant celle-ci à un montant de 300.000 euros) et a, de plus, demandé une contribution annuelle au club d’un montant de 15.000 euros pour utiliser la patinoire municipale

Jérémie Cazaux