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Hautes-Alpes: une chèvrerie menacée de disparition après de multiples actes de vandalisme

Un éleveur caprin, basé dans la vallée du Queyras, croule sous les dettes après que ses chèvres aient été traumatisées.

Son troupeau serait traumatisé. Un éleveur de chèvres de la commune d'Abriès-Ristolas, dans la vallée du Queyras, pousse un cri du cœur pour sauver son exploitation, "Sasha et compagnie", aujourd'hui menacée.

Début octobre, des jeunes auraient terrorisé son troupeau en klaxonnant et en faisant rugir le moteur de leurs voitures à proximité de ce dernier. Après cet épisode, huit chèvres auraient cessé de s'alimenter, jusqu'à trouver la mort.

À la suite de ces évènements, Anthony pourrait tout perdre. Il est aujourd'hui écrasé par 70.000 euros de dettes mais refuse de se résigner. "Après deux ans de formation, deux ans d'installation, tout l'amour que j'ai pour mes bêtes, je ne peux pas abandonner", confie-t-il au micro de BFM DICI.

Multiples agressions

L'éleveur caprin est victime d'agressions en cascade depuis le lancement de son exploitation. Il a fait face à des accusations mensongères par le passé, selon lesquelles il empoisonnerait la riivière. Il a également été victime d'actes de vandalisme tous les mois, et certaines de ses poules auraient même été tuées.

"Ça fait mal, on se demande ce qu'on a fait. Pourquoi mes bêtes? On pense que les conséquences sont moindres mais au final, non. Si les jeunes voient ce message: vous n'avez pas fait grand chose pour vous amuser, mais aujourd'hui on en paie les conséquences", lance-t-il.

Ces évènements pèsent sur les finances, alors qu'à la perte de sa production est venue s'ajouter l'envolée des prix de l'électricité à laquelle l'éleveur a du mal à faire face. Mais c'est bien la santé de ses chèvres qui l'inquiète le plus aujourd'hui.

"Certaines ont avorté, certaines ont ce qu'on appelle "coulé" alors qu'elles venaient juste de prendre le bouc; elles n'auront pas de petits. Au dela de la perte sentimentale, au niveau du fonctionnement de l'entreprise ça comporte de gros coûts", assure-t-il.

Pour l'aider à sortir la tête de l'eau, une cagnotte a été lancée en ligne. À ce jour, 595 euros ont été récoltés.

Jérémie Cazaux et Sarah Boumghar