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Hautes-Alpes: les élus refusent la nouvelle carte scolaire

Ecole (illustration)

Ecole (illustration) - AFP

Les membres du Conseil départemental de l'éducation nationale ont estimé ce lundi que les fermetures de classes prévues risquaient d'engendrer une dégradation de la qualité de l'enseignement dans les établissements de premier degré.

Nouveau revers pour l'éducation nationale dans les Hautes-Alpes. Après les syndicats, c'est le Conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) qui s'est opposé à la nouvelle carte scolaire, censée entrer en vigueur à la rentrée prochaine dans le premier degré.

Lundi, 20 des 24 votants ont rejeté ce plan, dont une bonne partie d'élus, présents au même titre que Catherine Albaric-Delpech, l’inspectrice d’académie, des enseignants ou encore des parents d'élèves.

La nouvelle carte scolaire prévoit six fermetures de classes pour quatre ouvertures. L’école élémentaire Mi-Chaussée à Briançon, les écoles de la Gare et Porte-Colombe à Gap, l’école de Saint-Bonnet-en-Champsaur, de Villar-d’Arène et d'Embrun sont concernées par ces fermetures de classe. En contrepartie, des ouvertures sont prévues à Théus ou à Châteauroux-les-Alpes.

Le nombre d'élèves en baisse dans le département

Dans ce contexte, les élus des communes rurales craignent une dévitalisation des territoires, accompagnée de suppressions de postes et d'une surcharge des classes. In fine, les opposants à la nouvelle carte scolaire redoutent une chute de la qualité de l'enseignement.

L'inspectrice d'académie argue pour sa part que le département a perdu 69 élèves depuis l’année dernière et que celui-ci présente un ratio de 19,9 élèves par classe.

"On a montré une carte scolaire qui améliore le taux d’encadrement et les décharges des directeurs d’école", avait-elle affirmé à notre micro au début du mois de février.

Autant de justifications qui, semble-t-il, n'ont pas su convaincre.

Jérémie Cazaux avec Florian Bouhot