Hautes-Alpes: le projet de remplacement du téléphérique de Montgenèvre repoussé à 2023

Le remplacement du télésiège devrait permettre à trois mille personnes de pouvoir monter, chaque heure, au point culminant de la station. Mais le projet fait face à de vives oppositions.

À Montgenèvre (Hautes-Alpes), le projet de remplacement du téléphérique du Rocher de l'Aigle a été repoussé à l'année prochaine. Pour cause, ce chantier fait face à de vives oppositions, dont celles d'associations de protection de l'environnement.

"C'est une zone depuis 30, 40, 50 ans qui est soumise à des pressions énormes, par rapport à des installations de remontées mécaniques, souligne Hervé Gasdon, président de la SAPN des Hautes-Alpes (...) Il y a toujours quelques vélléités, de la part de stations de sport d'hiver riveraines de vouloir venir équiper par là."

Un comité de pilotage

Pour ce dernier, comme pour les associations, "la solution" est d'avoir une réserve naturelle dans le massif du Chenaillet, trésor biologique et de biodiversité.

Ce projet de remplacement du télésiège du Rocher de l'aigle a pour objectif d'augmenter la capacité de transport et donc de passer de 1800 à 3000 personnes par heure.

La station prévoit également de faire disparaître sept pylônes, pour ainsi libérer au maximum le paysage. Le nombre de véhicules, de sièges suspendus devrait lui aussi être réduit.

Pour rappel, un délibéré rendu en mai de la mission régionale d'autorité environnementale estime que le projet est vulnérable au vu du changement climatique et des prédictions d'enneigement.

La SAPN a de son côté demandé la création d'un comité de pilotage dont ferait partie les associations.

Jérémie Cazaux et Solenne Bertrand