BFM DICI
bfmdici

Hautes-Alpes: le chauffeur d'une navette d'un club de vacances interpellé pour apologie du terrorisme

(photo d'illustration)

(photo d'illustration) - Denis Charlet

L'homme menaçait de s'en prendre à des ressortissants israéliens.

Il aurait tenu des propos à caractère antisémite et menacé de s'en prendre à des ressortissants israéliens. Soupçonné de radicalisation islamiste, le chauffeur d'une navette qui acheminait les skieurs en station depuis le village de vacances Club du Soleil à Orcières-Merlette a été interpellé en fin de semaine dernière.

Poursuivi pour apologie du terrorisme

L’individu, originaire de Metz et âgé de 48 ans, a été placé en garde à vue ce vendredi. Ce sont des collègues de travail qui ont fait remonter aux autorités des déclarations suspectes. "J’ai envie de jeter la navette dans le ravin avec des clients israéliens. Ils ne méritent pas de vivre", aurait-il notamment dit au retour d’un trajet.

"Récemment embauché, l’individu avait aussi montré des vidéos religieuses sur son lieu de travail", révèle Florent Crouhy, le procureur de la république de Gap. "Il a exprimé une pensée et non une menace, ce qui n’est pas la même chose", a-t-il ajouté.

Déferré ce dimanche devant le parquet, l’individu a été mis en examen et placé en détention provisoire. Il est poursuivi pour "apologie du terrorisme" et "provocation non publique à la haine en raison de l’appartenance à une nation". Ses ordinateurs et son téléphone portable ont été saisis. Ils sont en cours d'analyse.

Déjà condamné par le passé

"Le profil de l’individu nous a poussé à agir rapidement et fermement", affirme Florent Crouhy. En l’occurrence, c’est la gendarmerie de Saint-Bonnet-en-Champsaur qui a traité cette procédure.

Connu des autorités pour sa radicalisation, l’homme a déjà été condamné quatre fois par le passé. En 2018, il a été reconnu coupable de "destruction d’édifice affecté au culte". L’année suivante, l’homme a de nouveau été condamné, cette fois pour "déplacement interdit en dehors du périmètre déterminé par le ministre de l’Intérieur pour prévenir la commission d’actes de terrorisme".

Contacté, le village de vacances ne souhaite faire aucun commentaire sur le fond de l’affaire. "Sa période d’essai était terminée et elle n’allait pas être renouvelée", a simplement fait savoir la direction de l’établissement à BFM DICI.

Valentin Doyen avec Sarah Boumghar