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Hautes-Alpes: l'application SAUV Life arrive pour aider le Samu dans le département

Fonctionnement de l'application Sauv Life

Fonctionnement de l'application Sauv Life - Capture d'écran

L'application fait appel à des citoyens sauveteurs lors d'un arrêt cardiaque. Le but est d'intervenir au plus vite avant l'arrivée des secours.

L'application SAUV Life est entrée en service ce jeudi 16 mai au sein du Samu des Hautes-Alpes, a appris BFM DICI. Il s'agit d'une application créée en 2019 qui mobilise les utilisateurs lors d'un arrêt cardiaque localisé à proximité de leur position. Les tests réalisés ont été concluants.

L’application peut envoyer jusqu’à sept personnes. "N’importe qui, à partir de 15 ans avec une autorisation parentale peut s’inscrire sur l’application", précise Caroline Cazes, responsable du déploiement de SAUV Life.

À son bureau, Xavier Osmond, assistant de régulation médicale au Samu 05, reçoit les appels destinés au 15, le premier maillon de la chaîne de secours. Ses objectifs sont de déterminer l’adresse précise pour envoyer des secours si besoin.

Il doit aussi déterminer la gravité de la situation pour réagir au mieux. Si certains auteurs d’appel arrivent à se calmer et sont en mesure de prodiguer les premiers gestes d'urgence, cela peut être plus difficile pour d'autres.

Chaque minute est cruciale

"C’est à nous de trouver un discours adapté pour essayer de leur faire faire des gestes qui peuvent sauver une vie en attendant l’arrivée des secours. C’est difficile, il y a aussi une notion de capacité physique", analyse Xavier Osmond.

Le Samu insiste, chaque personne a sa place dans la chaîne de secours. Il vaut mieux essayer de masser que de ne rien faire. Ce qui compte, c’est la précocité dans la prise en charge de la victime.

"Il y a encore beaucoup trop de doutes à appeler les secours. Chaque minute qui passe, représente 10% de chances de survie en moins pour la victime", rappelle Pierre Visintini, chef du pôle soins critiques et directeur du Samu des Hautes-Alpes.

"On a un département qui est petit, mais on a des délais d’intervention qui sont longs. Nous savons que tout se joue dans les premières minutes, il est nécessaire d’avoir des relais, des citoyens", justifie Marie-Annick Hidoux, médecin urgentiste.

En 2023, environ 300 arrêts cardiaques ont été recensés dans le département. Les urgentistes le rappellent, trois gestes sont à retenir: appeler, masser et défibriller.

Sandrine Baccaro avec Milan Busignies