Hautes-Alpes: face aux intempéries, les agriculteurs se sentent oubliés

Il y a 20 jours, les Hautes-Alpes étaient touchées par des intempéries. Depuis, les agriculteurs se sentent oubliés.

Un traitement inéquitable face aux intempéries pour le Guillestrois. C’est ce que dénonce la Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles (FDSEA) des Hautes-Alpes dans un communiqué. Les acteurs du monde agricole haut-alpin sont, à leurs yeux, les "oubliés des pouvoirs publics". Le secteur touristique, serait, lui, mis davantage en lumière. 

"Je comprends que la station de Risoul soit prioritaire. Mais les agriculteurs aussi ont souffert", explique René Laurans, le président de la FDSEA 05, qui se dit déçu du traitement médiatique.

Et d'ajouter: "Dans les médias, on a beaucoup parlé des conséquences des intempéries sur la saison touristique qui s’annonce et beaucoup moins de l’agriculture".

Des agriculteurs "très très en colère"

Lors d’une réunion organisée il y a quelques jours, de nombreux agriculteurs hauts-alpins se sont dits "très très en colère". 

La FDSEA souhaite donc rappeler que "les agriculteurs, tout autant victimes de cette crise, font face à des défis énormes. Déplaçant leurs animaux, les agriculteurs doivent les nourrir avec des ressources achetées, subissant les détériorations des axes routiers, la destruction des canaux et des prises d'eau."

"Leurs prairies sont ensevelies sous plusieurs centimètres de vase, rendant les récoltes impossibles pendant plusieurs années, et leurs terres encombrées de bois", précise la FDSEA.

Ces dégâts devraient impacter les récoltes de l’année prochaine. Face à une absence d’aide d’urgence de l’État alloué aux agriculteurs, la FDSEA exprime son incompréhension. "Le tourisme et l’agriculture ce sont deux piliers de notre territoire", précise René Laurans, le président de la FDSEA 05.

La FDSEA 05 appelle à "une équité de traitement pour assurer l'avenir de l'agriculture haut-alpine."

Julie Cedo avec Nolwenn Autret