Alpes-de-Haute-Provence: la préfète déplore que "les soignants se font moins vacciner ici que dans d'autres départements"

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le taux de vaccination des professionnels de santé est inférieur à celui de la moyenne nationale. La préfète craint une fatigue des professionnels mobilisés dans la durée.

Depuis le 15 septembre, les professionnels de santé doivent se soumettre à l'obligation vaccinale sous peine de sanctions. Selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, plus de 9 soignants sur 10 étaient vaccinés à cette date dans la métropole.

Néanmoins certaines zones ont plus de retard dans la couverture vaccinale de ces professionnels. C'est notamment le cas dans les Alpes-de-Haute-Provence. "On a plus de sapeurs-pompiers, plus de soignants dans notre département, qui refusent la vaccination", explique sur BFM DICI la préfète Violaine Demaret.

Il y a une semaine, environ 300 sapeurs-pompiers n'étaient pas du tout vaccinés, selon la représentante de l'Etat. Aujourd'hui, "on est à un chiffre quasiment de moitié", détaille la préfète qui indique que de plus en plus de pompiers "appliquent la loi".

Les soins toujours assurés

Du côté des soignants, "on a un retard depuis le début", regrette Violaine Demaret. "On a des soignants qui en moyenne se font moins vacciner ici que dans d'autres départements", rappelle-t-elle.

En conséquence, il y a eu quelques lits fermés à Digne et à Manosque "mais les soins sont toujours assurés", affirmela préfète. S'agissant des casernes de pompiers, aucun problème n'a été remonté. "On a des centres d'incendie et de secours dans lesquels il y a des taux (de vaccination) plus faibles, mais par des redéploiements qu'on a opéré, on est en mesure de maintenir la capacité opérationnelle".

La préfète salue la solidarité des professionnels vaccinés mais craint une fatigue collective dans la durée. Elle invite les professionnels de santé à aller se faire vacciner si ce n'est pas encore fait.

Alicia Foricher