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Gap: le maire s'insurge contre le tag sur l'Alp'Aréna et demande des renforts de police

"49.3 du peuple" : c'est le message des manifestants au ministre de l'agriculture.

"49.3 du peuple" : c'est le message des manifestants au ministre de l'agriculture. - Fanny Pechiney

Roger Didier peste contre des dégradations, qui traduisent selon lui un manque d'effectifs dans la ville-préfecture des Hautes-Alpes.

Roger Didier ne décolère pas. Le maire de Gap n'a que peu goûté l'inscription d'un tag "49.3 du peuple" sur le "glaçon de l'Alp'Aréna", ainsi que la dégradation de mobilier urbain dans la nuit de jeudi à vendredi, et il le rappelle dans un communiqué publié ce samedi.

Cet événement, poursuit l'élu, est venu "gâcher" l'inauguration de la 5e édition du Salon de l'élevage vendredi, en présence de Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture. Comme ses confrères du gouvernement, ce dernier a été accueilli dans les Hautes-Alpes par une "casserolade", orchestrée par une centaine de manifestants contre la réforme des retraites, rassemblés à l'appel de l'intersyndicale.

Selon Roger Didier, les dégradations mettent en exergue un déficit de personnel de police à Gap. "Comment, dans la ville-préfecture, peut-on accepter que ces méfaits aient pu être commis en toute impunité? Tout simplement parce que, dans la nuit du 27 au 28 avril, seulement deux policiers nationaux étaient présents au commissariat de Gap."

"Une forme d'indécence"

L'édile fait en revanche remarquer que "pour éloigner le bruit des casseroles du ministre, plusieurs dizaines de CRS ont pu être mobilisés sur une journée entière".

De l'avis de Roger Didier, cette situation traduit "une forme d’indécence et d’absence de considération".

"Comment mes concitoyens peuvent-ils comprendre une telle présence policière protégeant un ministre alors que nous sommes confrontés, à Gap, à une vague de cambriolages sans précédent dans les commerces locaux depuis le début du mois, sans que le maire que je suis n’ait jamais été alerté ou contacté par le commissaire de police à ce sujet?", s'insurge-t-il.

Gérald Darmanin alerté

Dans une lettre envoyée le 21 avril, l'édile dit avoir alerté Gérald Darmanin des conséquences à venir avec "la suppression discrète de la brigade anti-criminalité (BAC) du commissariat de police de Gap", ainsi que la préfecture du département.

Roger Didier aimerait au contraire que les effectifs soient renforcés dans sa commune, en particulier la nuit. Et "exige aussi d’avoir une information systématique et immédiate de la part du commissariat de police afin de pouvoir accompagner ses concitoyens victimes si nécessaire".

Dans l'objectif de sécuriser la ville, un centre de supervision urbain verra le jour "très prochainement à Gap". Il permettra de centraliser les images de 416 caméras de vidéosurveillance.

F.B.